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Jeté dehors d’un appartement aux allures de cercueil capitonné, notre héros se retrouve bien malgré lui partie prenante d’un gigantesque processus de rééducation représentant l’ouverture forcée vers l’autre via les loisirs. À croire que les interactions sociales n’iront qu’en s’améliorant si l’entreprise privée s’impose de force comme remède contre les jours gris.

Dans un coin parfois étrange de la planète SF, on retrouve une série d’auteurs et d’oeuvres probablement aimées par des centaines de milliers, voire des millions de personnes, mais qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont jamais atteint la gloire d’un Asimov, d’une Leckie, ou même d’un S.A. Corey.

Hidden Figures est un feel-good movie parfait pour son époque qui, à l’instar du récent Race et autres films complémentaires, multiplie ses sujets, ses causes et ses préjugés pour mieux rassembler.

Vulgaire à souhait et réunissant une distribution qui a son cachet, la comédie américaine Why Him?, qui se voudrait bien délirante, n’a pas vraiment sa place parmi les grosses sorties du temps des fêtes, si ce n’était du sens de la famille qu’il nous remet constamment au visage.

Pauvre Justin Kurzel, ce talentueux cinéaste australien qui a fait passer ses amitiés devant sa carrière, se ramassant dans le foutoir maudit qu’est l’adaptation cinématographique de la série de jeux vidéo Assassin’s Creed. Il s’agit aussi de la première production entière de Michael Fassbender, qui s’est plus impliqué que jamais dans un long-métrage, remettant en cause toute l’étendue de ce qu’on a jadis appelé du talent.

Loin du biopic conventionnel, l’impressionnant Jackie s’approprie un mythe pour le transformer en véritable œuvre d’art qui transcende son sujet et bouleverse son spectateur. Ce ne sera pas pour tout le monde et c’est tant mieux. Ceux concernés sauront apprécier l’objet à sa juste valeur et se laisseront indubitablement transporter.

Difficile de trouver plus bourgeois que le long-métrage Lion, véritable piège à bons sentiments qui utilise la misère pour en faire son attraction. C’est ainsi, au travers des larmes forcées, qu’on poussera le spectateur à se repositionner à nouveau au centre de tout au détriment de toutes les tristesses du tiers monde.

À quelques jours des festivités de Noël, le Théâtre Jean Duceppe aborde le quotidien de trois vétérans croupissant dans un hospice pour anciens combattants, trois héros en quête d’une fin de vie meilleure, hors de ces murs, là où souffle un vent plus doux.

En subissant le passage au grand écran de la famille fictive la plus crasse du Québec, on a bien du mal à se souvenir pourquoi on l’aimait tant dans le confort de notre salon il y a déjà plus d’une décennie. Votez Bougon, on l’espère, s’oubliera plus rapidement que le temps qu’il nous aura dérobé en vain.

La La Land ne transcende peut-être pas les références auxquelles il aspire, mais cela ne l’empêche pas d’enchanter de son début jusqu’à sa toute fin, transformant rapidement ses beaux délires en l’offrande la plus magique de toute l’année cinématographique.