Browsing: Roman / Nouvelles

Il n’y a pas à dire, l’auteur George R. R. Martin a toujours excellé à créer un univers s’appuyant sur de complexes fondations « historiques »: les romans de la série A Song of Ice and Fire, mieux connus sous l’appellation Game of Thrones, regorgent en effet de détails qui permettent de mieux comprendre les intrigues, les guerres et les prophéties de Westeros et d’Essos. Voilà qu’avec Fire and Blood, les amateurs revivront les trois siècles de règne Targaryen.

Pour Beatrice Rose – Béa, pour les intimes –, l’année 2012 est loin d’être agréable: récemment séparée, bientôt forcée de quitter son logement après être tombée à court de fonds, elle se trouve un petit travail comme régisseuse adjointe dans une troupe de théâtre donnant Le roi Lear tout l’été dans divers parcs. Ainsi commence L’ombre de Lear, un roman de Claire Holden Rothman publié chez XYZ.

En plein référendum sur l’indépendance de l’Écosse, le vieux limier de la police d’Édimbourg, John Rebus, a repris du service après avoir pris une retraite bien méritée. Cette fois, dans le roman On ne réveille pas un chien endormi, publié en 2013 par Ian Rankin et traduit dans la langue de Molière deux ans plus tard aux Éditions du Masque, le passé télescope le présent, et Rebus sera de nouveau sur la corde raide.

Il y a eu Silo, cet étonnant excellent coup littéraire de Hugh Howey, paru en 2012, qui réinventait certains des codes les plus surannés de la littérature post-apocalyptique, pour plutôt présenter une vision claire et originale de la vie après la fin du monde. Il y a maintenant Silo: origines, un regard plus terre à terre et, disons-le, déprimant, sur la volonté, chez certains, de triompher sur l’humanité elle-même.

Une chose est certaine, à propos de l’auteur américain Dan Simmons: il ne sera jamais possible de lui reprocher de manquer d’imagination. Paru d’abord en 2013 en grand format, puis en format poche en 2014, The Abominable est un roman d’aventure non seulement rocambolesque et enlevant à souhait, mais aussi une preuve indéniable que la recherche documentaire, si tant est que l’expression soit entièrement appropriée, ici, peut donner naissance à une oeuvre extrêmement détaillée, et particulièrement fascinante, entre autres pour cette raison.

Ah, quoi de mieux, après un roman évoquant la colère et l’envie de tuer, et avant d’évoquer un essai abordant la terrifiante question de la lente autodestruction de notre civilisation, qu’un roman racontant la fin de notre civilisation et la multiplication de créatures ayant le besoin primal de consommer de la chair fraîche? Nécropolitains, de Rodolphe Casso, transforme suffisamment les clichés de l’univers des morts-vivants pour devenir un roman particulièrement prenant, où l’on découvrira la capitale française sous un tout autre angle.

Dans le Chicago de la fin des années 1960, où affirmer que le climat social est délétère relève d’un sacré euphémisme, Smokey Dalton, détective privé à ses heures, se retrouve avec un trio de cadavres sur les bras. Tout, bref, pour possiblement mettre le feu aux poudres, alors que font déjà rage des émeutes raciales meurtrières.

Roman puissant, roman émouvant, roman dérangeant: La mort de Roi, première oeuvre littéraire de Gabrielle Lisa Collard, vient un peu brasser la cage en mettant en scène Max, jeune femme en apparence tout à fait ordinaire, propre sur elle, respectueuse des normes, mais qui cache en fait un lourd secret.

La résistance se manifeste d’abord dans le cœur de la personne qui y croit. C’est peut-être ainsi que je choisirais de résumer en quelques mots le magnifique ouvrage d’Aurélie Champagne, paru en septembre dernier chez Monsieur Toussaint Louverture, et intitulé Zébu Boy.

Près de 50 ans après sa publication originale, Notes d’Okinawa, de Kenzaburō Ōe, est traduit en français aux éditions Picquier. Il s’agit d’un objet rare qui prend sans doute un intérêt particulier, cinquante ans après les faits: la rétrocession de l’archipel des Ryukyu au Japon après l’occupation américaine, de 1945 à 1972.