Richard Bates Jr est loin d’être le nom de cinéaste le plus connu, même si son passage dans les méandres du cinéma américain indépendant est loin d’être anonyme. Il est pourtant un fidèle habitué du festival Fantasia et c’est avec honneur et émotion qu’il est venu samedi dernier présenter son troisième long-métrage Trash Fire en compagnie de son actrice AnnaLynne McCord.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Déjà lauréat de plusieurs prix, dont un à Cannes dans le volet Un Certain regard, Captain Fantastic semble déployer tout le charme indie habituel. Le seul problème, c’est que sa superficialité l’emporte rapidement et nous fait découvrir que derrière ses désirs de nous ouvrir l’esprit se cache une absence assez frustrante de profondeur, y allant d’une ironie flagrante qui dérange plutôt qu’elle ne charme.
Farandoles de mauvaises décisions, autant dans l’avancement du récit qu’au niveau de la réalisation, on a alors l’embarras du choix pour décrire ce qui ne fonctionne pas dans ce nouvel opus de la relance de Star Trek pourtant si bien avancée par J.J. Abrams, relégué ici au plan de producteur, trop occupé à se faire sa propre guerre des étoiles.
Peut-on faire du cinéma sans en être fou d’amour? Sans nécessairement être un grand débat, voilà une question qui restera toujours bien près de tout cycle de création cinématographique. Et ce petit projet aux abords aussi narcissiques qu’éducatifs, a muté en une œuvre anthologique essentielle non seulement pour les adeptes du grand cinéaste qu’est Brian de Palma, mais aussi pour tous ceux qui ont une affection simple ou amplifiée du septième art, que ce soit en tant que créateur ou spectateur.
À 20 ans d’existence, le festival de films de genre qu’est Fantasia est devenu plus qu’une référence; en plus d’être fréquemment jouissif et fort attendu par sa horde de fanatiques, il est devenu aussi prestigieux qu’important, ce, aux yeux de tous, et pas seulement des nombreux fous qui y ont cru depuis le tout début.
Un an après avoir offert l’un des films d’animation le plus révolutionnaire en termes de concept avec l’intemporel Inside Out, Pixar joue encore avec notre cerveau, mais en visant la mémoire, voulant nous rappeler coûte que coûte qu’il y a 13 ans, un film meilleur arrivait à nous charmer.
Rebecca Miller continue d’avoir l’œil pour les distributions impressionnantes, mais semble encore incapable de trouver son propre ton, son propre rythme et une histoire qui puisse aller de façon convaincante jusqu’au bout de ses idées. Voilà pourquoi Maggie’s Plan s’essouffle bien avant qu’on ait pu apprécier l’ampleur de ses différents charmes, sommes toutes présents.
Plus improbable, absurde et poussée que son prédécesseur, cette suite à Now You See Me est plus que jamais le reflet d’un rappel qui n’avait aucune raison d’exister, n’en déplaise aux terribles tentatives du premier volet de laisser des portes ouvertes et à l’ensemble général de prétendre être de notre époque.
Tout dans ce deuxième opus est mieux. Ce qui en soi ne veut pas dire grand-chose tellement son prédécesseur était insultant. Néanmoins, on doit admettre que pour ceux qui voudront se sacrifier pour les fans (et les enfants) de leur entourage, qu’il y a davantage à sauver dans ce deuxième tournant. À peine, toutefois.
Whit Stillman est de retour! Et alors qu’il délaisse ses contemporains et son habitude de refléter l’époque dans laquelle il vit, il se permet également de ne pas nous faire attendre plus d’une décennie avant sa nouvelle offrande, retrouvant son rythme d’antan. Une bonne chose? Certainement, puisque visiblement, il semble inconcevable qu’on lui dise non!