Le concept du survivor-like n’est plus à présenter, mais allons-y tout de même, pour de possibles néophytes: à travers de multiples instances où vous affrontez un grand nombre d’ennemis, vous pouvez débloquer des améliorations et des niveaux supplémentaires, histoire de varier les plaisirs. Et si Mercenary Battle Company: The Reapers a un ou deux avantages à son actif, le reste tient davantage de l’expérience pénible que du divertissement.
À travers divers biomes, il faudra donc décimer des populations entières de monstres en tous genres, y compris des classiques du style, soit ceux qui explosent, ceux qui volent, ceux qui crachent du poison…
Pour y arriver, notre héros, installé dans un robot de combat, devra non seulement choisir parmi une panoplie d’armes principales, mais aussi, le cas échéant, s’équiper de drones et améliorer son ordinaire en recueillant les gemmes lâchées par les créatures mourantes.
Et on a ici droit, sans doute, au principal aspect intéressant du jeu: utiliser notre arme principale dégage de la chaleur et augmente le risque d’une surchauffe; si cela survient, notre robot sera incapable de se servir de ses canons pendant quelques précieuses secondes.
Il faudra donc apprendre à gérer l’utilisation de ces armes, quitte à relâcher le bouton, à l’occasion. En plus, bien entendu, de chercher à équiper des améliorations pour réduire la chaleur dégagée, accélérer le refroidissement, ou les deux.
Du réchauffé
Du reste, les mécaniques de Mercenary Battle Company: The Reapers ont déjà été vues 1000 fois, si ce n’est cette sorte de « mode de la dernière chance », où notre personnage déclenche son « superpouvoir ». Et à voir les trois personnages qu’il est possible d’essayer, en quelques heures de jeu, on se demande bien pourquoi on ne fait pas toujours affaire avec la jeune femme qui, une fois ce mode enclenché, permet d’obtenir 1% de points de vie pour chaque tir critique sur des ennemis.
Mais là encore, cette habileté n’est pas toujours claire, pas plus que l’efficacité de certaines améliorations que l’on peut acheter dans le magasin, entre deux rondes. Ainsi, la « capacité de régénération » de nos points de vie ne semble pas être un aspect passif, mais plutôt être lié à d’autres pouvoirs qui dépendent du hasard des attributions des améliorations, dans le jeu.
Sans surprise, pour espérer survivre, cette capacité de retrouver des points de vie est essentielle. Tout comme, idéalement, un modificateur qui transforme vos balles en munitions empoisonnées ou enflammées. Or, il est tout à fait possible de tomber sur des « bonus » médiocres, ou de vouloir varier les plaisirs, et même si la partie précédente s’est terminée avec une victoire, la suivante peut absolument prendre fin en quelques minutes à peine.
D’ailleurs, autre point irritant: il n’existe aucun décompte du temps écoulé depuis le début de la partie, voire aucun indicateur des conditions de victoire. On finira par comprendre qu’il faut tuer deux fois une guêpe géante, du moins dans le premier niveau, mais c’est tout.
Par ailleurs, la détection des coups sur notre robot est particulièrement mal programmée, alors que le fait de pouvoir éviter les ennuis fait pourtant partie intégrante des mécaniques de ce genre de jeux… Du moins, des bons jeux du genre. On est bien loin des capacités d’esquive de Death Must Die, par exemple. Pire encore, on semble disposer d’un certain « bouclier » capable d’absorber des coups, mais impossible d’en connaître la force, le délai de recharge, etc. Idem pour notre « super pouvoir », qui se rétablit, lui aussi, mais sans indications précises.
Oui, Mercenary Battle Company: The Reapers ne coûte que 5$ US, mais bien franchement, ce ne sont pas les alternatives plus intéressantes qui manquent, n’en déplaise à de jolis visuels et à une mécanique de surchauffe qui a l’avantage d’être novatrice.
Mercenary Battle Company: The Reapers
Développeur et éditeur: Black Marsh Studios
Plateforme: Windows (testé sur Steam)