Il y a travailler… et travailler. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le monde du travail a été profondément chamboulé, alors que les problèmes existants (surmenage, manque de motivation, etc.) ont souvent été exacerbés à l’extrême, notamment en raison de l’éloignement des collègues et de la quasi-disparition des réseaux d’aide traditionnels. Voilà qu’une nouvelle entreprise, De Saison: Art de vivre et de travailler, souhaite renverser la vapeur.
Pilotée par Marie-Andrée Mackrous et Julie Tremblay-Potvin, la compagnie « désire redonner aux Québécois un sens au travail, une autonomie dans la création de sa réalité professionnelle, ainsi qu’un équilibre », mentionne-t-on dans un communiqué de presse annonçant le lancement officiel des activités de l’entreprise.
« Julie et moi, nous sommes des stratèges en développement des personnes et des organisations. Cela fait 10-15 ans qu’on fait ça, on accompagne les organisations, et là, depuis un bout de temps, ça nous intéressait d’accompagner les individus », mentionne Mme Mackrous au bout du fil.
« On réalisait que le sens au travail… C’est typique de notre génération: on cherchait du sens au travail, et on se demandait comment faire. »
Les deux femmes ont donc profité du « calme » estival de 2020 pour développer leur concept: une école en ligne pour former les travailleurs, mais aussi une boîte à outils contenant divers produits pour accompagner les participants, en plus d’un magazine pour offrir des idées d’inspiration.
Les outils physiques, mentionne Mme Mackrous, découlent d’un désir de s’éloigner des écrans pour favoriser la concentration et la recherche de soi. Car c’est bien beau développer des cours d’accompagnement en format audio, encore faut-il être connecté, d’une façon ou d’une autre, pour les écouter, dit-elle.
« La boîte à outils s’inscrit dans le cadre d’une démarche qui s’adresse à tous: employés, travailleurs autonomes, gestionnaires, etc. »
Si la nouvelle entreprise n’est en activité que depuis quelques semaines, Mme Mackrous juge que la réception est déjà bonne. « Nous avons contacté des entreprises » pour offrir leurs services, « et les gens ont vraiment bien répondu, ils avaient envie d’avoir peut-être des outils plus physiques, de s’éloigner de l’ordinateur. C’est une démarche assez cartésienne; nous donnons des objectifs assez faciles à atteindre, une étape à la fois. Ce n’est pas un plan quinquennal. »
Les deux dirigeantes de l’entreprise n’ont par ailleurs pas peur de voir leur clientèle disparaître une fois que la campagne de vaccination contre la COVID-19 aura suivi son cours. « Les problèmes au travail étaient là avant la pandémie; ils seront là après. C’est sûr que (les outils) auront une résonnance après le retour au travail. Il y a une résonnance, actuellement, notamment en matière de conciliation travail-famille, mais on en parlait avant. Maintenant, les gens le vivent, constatent l’importance de tout ça. »
« On parle beaucoup de santé mentale, et tout ça; nous sentons que nous sommes en amont, nous voulons prévenir, avant de tomber en épuisement (professionnel), en burnout« , indique encore Mme Mackrous.