Quelques mois à peine après leur lancement, plusieurs jeux sont abandonnés par leurs développeurs, mais ce n’est certainement pas le cas de Titan Quest qui, plus d’une décennie après sa sortie initiale et deux ans après son port sur les consoles, fait paraître non pas un, mais bien deux DLC.
Titan Quest a vraiment tout pour plaire aux amateurs d’action-RPG : une vue isométrique au-dessus de l’action, des tonnes d’ennemis et de butin, et un arbre de compétences complexe, qui permet à chacun de façonner le héros de ses rêves. S’il ne possède pas la finition d’un Diablo, à certains égards, il s’avère supérieur avec, notamment, la possibilité pour son personnage d’adopter deux spécialités à la fois. Paru initialement sur PC en 2007, le titre est rapidement devenu un classique du genre, et deux ans après son port très réussi sur les consoles de salon (lire notre critique ici), ceux et celles qui ont terminé sa substantielle campagne, durant plus de soixante heures, se réjouiront d’apprendre que le développeur lance non pas un, mais bien deux DLC, qui allongent sa durée de vie déjà plus qu’honorable.
Atlantis
On peut accéder au contenu téléchargeable d’Atlantis dès le début du quatrième acte du jeu principal, en se déplaçant à Rhodes et en parlant à un certain Marinos, un explorateur qui a besoin d’aide pour trouver la mythique cité sous-marine. Cette expansion ajoute une carte supplémentaire (divisée en six régions), une foule de nouveaux ennemis, des éléments servant à fabriquer des reliques, vingt habiletés de plus (réparties entre les différentes classes), et diverses améliorations graphiques. Pour compenser sa durée d’une dizaine d’heures à peine, le DLC incorpore aussi un donjon se rejouant à l’infini, et dans lequel jusqu’à six joueurs peuvent unir leurs forces pour faire face à des vagues successives, qu’on doit compléter dans un temps limité, ce qui augmente le niveau de défi.
Ragnarök
Il faut terminer la campagne pour avoir accès à Ragnarök, qui se présente sous la forme d’un cinquième acte. Il s’agit non seulement de la plus substantielle des deux expansions, avec une vingtaine d’heures de jeu et une vaste carte séparée en huit régions, mais également de l’acte le plus ambitieux de Titan Quest, avec pas moins de 60 quêtes à compléter. En plus des nouveaux ennemis et d’améliorations graphiques, l’expansion inclut des teintures changeant la couleur et le style visuel de son équipement, un forgeron capable d’emporter nos armes et armures jusqu’au statut légendaire et une toute nouvelle spécialisation (runemaster). Le DLC rehausse également le plafond de l’évolution des personnages, leur permettant de monter jusqu’au niveau 85, soit dix de plus que dans le jeu principal.
Chacun des deux DLC se vend dans les eaux de vingt dollars. En dehors d’une bonne dose de contenu et des améliorations visuelles, Titan Quest ne règle malheureusement pas les différents problèmes qui affectaient son expérience. On a encore droit à des ralentissements occasionnels du nombre d’images/secondes à l’écran, les informations au-dessus de certains ennemis continuent de ne pas toujours s’afficher (ce qui empêche de les attaquer), et les voix des NPC semblent encore effectuées par des stagiaires plutôt que de vrais comédiens, des problèmes mineurs qui ne gâchent toutefois pas le plaisir que procure le jeu. Ce qui est plus frustrant, c’est la difficulté d’inviter un ami dans sa partie ou de joindre la sienne, et pour un titre dont la coopération est un gros point de vente, il s’agit d’un ennui majeur, qui aurait dû être adressé avec les deux expansions.
Malgré ses quelques problèmes techniques, Titan Quest est un grand classique du genre, qui séduira tous les amateurs d’action-RPG, et ces derniers se réjouiront de la sortie d’Atlantis et de Ragnarök, deux DLC qui ajoutent une dose supplémentaire de contenu à un jeu qui était déjà massif.
7.5/10
Titan Quest : Atlantis
8/10
Titan Quest : Ragnarök
Développeur : THQ Nordic
Éditeur : THQ Nordic
Plateformes : PS4, Windows et Xbox One (testé sur Xbox One)