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    Accueil»Culturel»Cinéma / Télévision»Richard Jewell: de héros à zéro
    Image tirée du film

    Richard Jewell: de héros à zéro

    0
    Par Patrick Robert le 17 mars 2020 Cinéma / Télévision

    Depuis quelques années, Clint Eastwood ne semble intéressé qu’à porter les histoires vraies d’Américains « ordinaires » au cinéma, et c’est encore le cas avec son Richard Jewell, disponible cette semaine en 4K, Blu-ray et DVD.

    À l’été 1996, Richard Jewell, un homme vouant un véritable culte à l’autorité et aux forces de l’ordre, est engagé comme gardien de sécurité pour les Jeux olympiques d’Atlanta. Le 27 juillet, alors que les festivités battent leur plein au Centennial Park, il remarque un sac à dos suspect laissé sous un banc. Bien que les policiers soient persuadés qu’il s’agit d’une fausse alerte, Jewell établit tout de même un périmètre de sécurité autour de l’objet, minimisant ainsi le nombre de victimes quand la bombe explose. Salué comme un héros par tous les médias du pays, l’existence du gardien de sécurité sera chamboulée à jamais lorsque trois jours plus tard, une journaliste du Atlanta Journal-Constitution dévoile que le FBI soupçonne Jewell d’avoir lui-même planté la bombe afin d’obtenir toute cette reconnaissance.

    La pochette du boîtier

    Richard Jewell a subi une immense injustice, et bien qu’il ait sauvé des vies, le gardien de sécurité s’est vu harcelé par les forces de l’ordre qu’il admirait tant et condamné sans aucune preuve au tribunal de l’opinion publique, mais tout en procédant à la réhabilitation de ce « héros ordinaire », Clint Eastwood livre un film parfait pour l’Amérique de Trump, où les médias sont dépeints comme des rapaces sans scrupules prêts à publier n’importe quoi pour vendre de la copie, où le FBI multiplie les tactiques illégales pour piéger d’honnêtes citoyens au lieu de traquer des criminels, et où la méfiance envers toutes les institutions publiques est de mise. Dans le bureau de l’avocat Watson Bryant par exemple, on distingue une affiche sur laquelle est écrit « I fear government more than I fear terrorism ». Rien de moins.

    En termes cinématographiques, Richard Jewell est supérieur aux dernières productions d’Eastwood (comme The Mule ou 15:17 to Paris), et sa réalisation est à la fois discrète et efficace. Par souci de réalisme, il a tourné dans les vrais lieux (comme le Centennial Park à Atlanta ou le bloc-appartements qu’habitait Bobi Jewell, la mère de Richard), et sa reconstitution des tragiques événements a été saluée par plusieurs personnes présentes sur les lieux du drame pour sa fidélité. Eastwood insère des images d’archives, comme la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, des extraits de compétitions sportives ou de bulletins de nouvelles de l’époque, et transmet bien toute l’intensité du cirque médiatique, alors que des centaines de journalistes poursuivaient Jewell, même quand il ne faisait que promener son chien.

    Image tirée du film

    La distribution du film est irréprochable, à commencer par Paul Walter Hauser qui, en plus d’une étonnante ressemblance physique avec le vrai Richard Jewell, livre une performance authentique. Même chose du côté de Sam Rockwell, qui joue son avocat, Watson Bryant, ou de Jon Hamm, l’interprète de Tom Shaw, l’agent du FBI responsable de tout ce gâchis. Eastwood trahit par contre son âge dans sa manière d’aborder les personnages féminins. Dans le rôle de sa mère, Kathy Bates passe la majorité du long-métrage avec un air atterré (quand elle n’est pas en train de sangloter), mais le pire se trouve du côté de la journaliste Kathy Scruggs (Olivia Wilde), présentée ici comme une sorte de pute ambitieuse n’hésitant pas à utiliser le sexe pour obtenir des informations privilégiées de ses sources. Il y a fort à parier que si elle était encore vivante, Scruggs aurait poursuivi le réalisateur pour ce stéréotype honteux et dénué de tout fondement.

    L’édition haute résolution de Richard Jewell inclut le film sur disque Blu-ray et sous la forme d’un code pour télécharger une copie numérique. Du côté du matériel supplémentaire, on trouve deux courts documents : un Making Of où Clint Eastwood évoque les motivations derrière le projet et où l’équipe de production aborde les défis rencontrés pour reproduire, dans les moindres détails, l’Amérique de 1996, ainsi qu’un court documentaire de sept minutes où les acteurs et les vrais Bobi Jewell et Watson Bryant racontent l’histoire de Richard, et parlent de sa personnalité.

    L’histoire tragique de Richard Jewell mérite amplement d’être connue (ne serait-ce que pour laver son nom et sa réputation dans l’opinion publique), mais force est d’avouer que, sous le couvert du divertissement, Clint Eastwood cherche surtout à marquer des points politiques avec ce film, et sa façon partisane de relater les faits.

    6.5/10

    Richard Jewell

    Réalisation : Clint Eastwood

    Scénario : Billy Ray, Marie Brenner (d’après le livre de Kent Alexander et Kevin Salwen)

    Avec : Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Olivia Wilde, Ian Gomez, Jon Hamm, Charles Green et Kathy Bates

    Durée : 131 minutes

    Format : Blu-ray (+ copie numérique)

    Langue : Anglais, français, espagnol et portugais


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    Patrick Robert
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    Cinéma, musique, jeux vidéo ou bandes-dessinées, Patrick partage sa passion pour la culture populaire depuis plusieurs années à travers les critiques, les entrevues, ou les textes d’actualité qu’il signe pour de nombreux médias, parmi lesquels le blogue de Ztélé, La Vitrine, Le Coin du DVD, et évidemment, Pieuvre.ca.

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