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    Image tirée du film.

    The Miseducation of Cameron Post: loin de ceux qui pleurent

    0
    Par Jim Chartrand le 9 août 2018 Cinéma / Télévision

    Abordant un sujet-choc tristement actuel, The Miseducation of Cameron Post brille grâce à sa splendide distribution qui propulse un scénario qui a un peu trop peur de faire du bruit et demeure étrangement sage dans sa manière de vouloir élargir les mentalités.

    La cinéaste Desiree Akhavan a une sensibilité évidente, et même si elle ne passe pas par quatre chemins pour entrer dans le vif du sujet de cette adaptation romanesque qui s’intéresse à une jeune adolescente lesbienne qui se fait envoyer dans un camp de conversion catholique (ou de réorientation sexuelle) après avoir été surprise à commettre un geste homosexuel, elle demeure très délicate dans sa manière de faire avancer les choses.

    Priorisant le ressentir, le long-métrage nous immisce dans ce camp pas comme les autres et nous donne l’impression, à l’instar de la protagoniste, d’intégrer le groupe et d’y découvrir cette réalité au jour le jour. Entouré d’espoir et de gentillesse, il y a tout une subtilité qui se trame alors qu’on y va de méthodes purement psychologiques pour mieux opérer ce lavage de cerveau évident. D’ailleurs, on s’attaque ici carrément à des jeunes adultes influençables et, règle de base de la manipulation, on essaie de faire émerger les constatations de l’intérieur pour donner au destinataire l’impression d’y croire.

    Bien que docile et prête à faire une bonne part d’efforts, Cameron est tout de même rebelle dans l’âme et s’intéresse à ce qui sort des conventions, et développe ainsi une complicité marquée avec deux autres locataires, dont un jeune Autochtone et l’irrésistible Jane sous les traits de Sasha Lane (découverte dans American Honey de Andrea Arnold), deux petits malins qui passent inaperçus en rêvant de s’évader et de vivre leur propre vie.

    L’affiche du film.

    Dualité

    C’est donc là que le film surprend, dans cette opposition entre cette horrible réalité et des moments de pure poésie. Avec le naturel et la candeur de Chloë Grace Moretz qui impressionne depuis (500) days of Summer, si ce n’est avant, dans des rôles qui l’ont vite forcée à faire preuve d’une maturité allant au-delà de son âge véritable, la voilà finalement avec un rôle qu’elle peut s’approprier sans prétendre être autre chose que ce qu’elle est : une adolescente comme les autres qui essaie seulement de se trouver, de se comprendre, de s’aimer.

    Parsemé de moments de tendresses, dont une magnifique scène sous fond de What’s up du groupe 4 Non Blondes, le film n’en demeure pas moins troublant, surtout dans sa manière de suggérer les pratiques et les sous-entendus sans jamais montrer de véritables abus. Jennifer Ehle collabore certainement au malaise dans une performance glaciale qui laissera difficilement entrevoir tout le pouvoir dont elle se montre garante.

    Cela étant dit, même si ici on s’intéresse surtout à la cause de l’orientation sexuelle, la présence du discret, mais toujours excellent John Gallagher Jr rappelle instantanément un film similaire qui allait décidément plus loin dans sa réflexion. On pense au splendide Short Term 12 de Destin Daniel Cretton qui s’intéressait à la cause des jeunes abandonnés qu’on essayait de guider et de sauver coûte que coûte. Un immense bijou méconnu qui tissait une magnifique toile de personnages et de problèmes en les exhibant avec une authenticité merveilleuse capable d’éclairer ce microcosme ,sans pour autant donner toutes les réponses et les solutions.

    Et si The Miseducation of Cameron Post propose un drame qui vient indubitablement chambouler les choses (pas comme dans un Coldwater, ou un Boot Camp), on est autant plus déçu que cela sert seulement à essayer de tourner la page, et non à enrichir la discussion, alors que nos personnages fuient véritablement les problèmes sans vraiment les affronter.

    Face à une fuite de laquelle le spectateur se retrouve complice, le film ne semble guère s’intéresser à la cause à laquelle il nous a pourtant sensibilisés tout du long. Il ne faut pas se méprendre, même si au-delà de son optimise camouflé se cache une absence totale de solutions. Voilà quand même un film essentiel fait avec beaucoup de classe et de soin; on regrette seulement qu’il n’ose pas aller plus loin.

    6/10

    The Miseducation of Cameron Post prend l’affiche en salles ce vendredi 10 août.


    En complément:

    Here and Now : le racisme au-delà du noir et blanc

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    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

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