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    Le creuset géopolitique des Balkans provoque également un brassage des langues

    Cette langue que l’on cherche à enterrer

    1
    Par René-Maxime Parent le 27 juillet 2017 À la une, Société

    À la suite de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 1990, on parle le bosnien à Sarajevo, le croate à Zagreb, le serbe à Belgrade et le monténégrin à Podgorica. Une Déclaration sur la langue commune a été présentée le 30 mars à Sarajevo par des intellectuels pour en finir avec les querelles linguistiques, rapporte le Monde diplomatique de juillet.

    Convention de Vienne en 1850, les intellectuels serbes et croates se sont entendus pour unifier les variantes de langue parlée par les populations slaves du sud de l’Europe afin d’affirmer leur appartenance à une identité commune. Ainsi, le « serbo-croate » fait partie des premières langues européennes qui se sont codifiées, avant l’allemand, le suédois et le grec. À l’époque yougoslave, le « serbo-croate » était parlé par environ quinze millions de personnes dans les Balkans, sans compter les diasporas. Cette langue pouvait s’écrire en utilisant deux alphabets, le latin ou le cyrillique. Il s’agissait de langue employée dans les institutions fédérales et de l’Armée populaire yougoslave (JNA).

    Depuis l’éclatement de la fédération yougoslave, il n’y a plus de consensus de la part des quatre États pour identifier le « serbo-croate » et s’y référer. En Croatie, on a tendance à forger des néologismes ou des calques linguistiques. En Serbie, les enjeux se focalisent autour de l’alphabet cyrillique défendu par l’Église orthodoxe. La situation s’est compliquée avec l’affirmation du « bosnien » marqué par la reconnaissance de certains turcismes. Alors qu’on a ajouté deux consonnes pour exprimer les sons propres au langage parlé dans le « monténégrin » écrit dans les deux alphabets. Selon le linguiste croate de Bosnie-Herzégovine Josip Baotić, les différences entre les variantes du serbo-croate se limiteraient à moins de 10 % du lexique. Ainsi, le débat autour de la langue depuis les années 1990 n’a rien de scientifique, c’est politique.

    L’un des initiateurs de la Déclaration sur la langue commune, l’écrivain, traducteur et éditeur, Vladimir Arsenijević  a lancé l’association Krokodil en 2009, avec l’objectif de « promouvoir la culture du dialogue, la réconciliation et la reconstruction des liens brisés dans cette région qu’on nomme les Balkans occidentaux », afin de redonner ses lettres de noblesse à la littérature slave du Sud. Tel que noté par le linguiste serbe Ranko Bugarski, ce sont les variantes qui portent un nom tandis que l’entité globale a perdu son nom officiel. Il s’agit d’une langue de type polycentrique comme l’allemand, l’anglais, le français, l’espagnol, etc.

    Outremer

    À l’autre extrémité de la mer Méditerranée, l’étudiant étranger qui souhaite faire une immersion linguistique en Espagne se rendra vite compte que l’« espagnol » enseigné dans ses cours n’est pas parlé à la grandeur du pays. Il devra plutôt opter pour le castillan aux côtés des langues basque, catalane et galicienne. Il va peut-être renoncer à séjourner au nord et le long de la côte. S’il choisit l’Andalousie, il apprendra un castillan différent. Il faut plutôt traverser l’Atlantique pour parler l’espagnol. N’empêche que l’étendue de cette langue la truffe de régionalismes, de la majorité de Latino-américains qui vivent en Californie aux habitants de Patagonie.

    Ici au Québec, il est surprenant de constater que notre cinéma comporte des sous-titres lorsque projeté en France. Alors que les dessins animés d’Astérix, de Tintin et de Lucky Luke de notre enfance diffusés dans le temps des fêtes par Télé-Québec n’en ont pas. Probablement que ce clivage dans la langue française s’explique par les québécismes: l’héritage de la France, les apports amérindien et anglo-saxon, ainsi que les créations québécoises.

    Avec l’optique de maintenir la langue française dans un bassin de population anglophone, ou de cultiver cette particularité locale du français, il s’avère étrange pour un Québécois de constater que l’Union européenne (UE) emploie l’anglais dans une Europe en majeure partie germanophone et francophone, représentant 24 langues nationales.

    Le vote pour le Brexit au Royaume-Uni n’est pas moins étrange pour les indépendantistes voulant s’affranchir de la monarchie britannique, notamment par le Sénat et le poste de gouverneur général du Canada, ainsi que l’allocation à la couronne britannique de 49 millions $ en 2004, soit 1,54 $ par contribuable d’après Radio Canada International.

    La linguistique contribue à ramener l’harmonie dans les Balkans, mais elle révèle aussi des énigmes comme celui de la langue finnoise qui donnent lieu à des proximités tordues: le suédois est plus près du français que du finnois via la ramification indo-européenne.

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    René-Maxime Parent
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    Rédacteur en chef de la section Société, René-Maxime Parent s’est joint à Pieuvre.ca en 2014. Sa couverture de l’actualité internationale se partage entre l’Amérique latine et la Scandinavie. Son intérêt pour les arts visuels, le cinéma et l’architecture le conduit à parcourir la métropole québécoise régulièrement.

    Un commentaire

    1. Pingback: FNC 2018 – The Stone Speakers, visite des sites sacrés de Bosnie-Herzégovine

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