« Des histoires d’amour et d’autres obsessions »: voilà ce qui est écrit en sous-titre de Jerusalem Ablaze, un recueil de nouvelles d’Orlando Ortega-Medina prochainement publié chez Cloud Lodge Books.
On entre dans Jerusalem Ablaze comme dans un magasin de porcelaine: sans trop savoir où l’on doit mettre les pieds sans risquer de casser quelque chose, le lecteur peut déjà se douter, à la lecture du titre, que le (ou les) sujet(s) des différentes nouvelles ont de bonnes chances d’aborder des thématiques complexes. Après tout, le nom de cette ville du Proche-Orient est tout sauf synonyme de simplicité.
Voilà probablement l’intérêt principal de l’écriture de M. Ortega-Medina: à travers des situations relativement communes, voire ordinaires (sans le sens péjoratif du terme), l’auteur est en mesure de définir, voire de ciseler les réactions émotionnelles de ses personnages en quelques traits lancés de fort belle façon.
Multipliant les déplacements entre l’Extrême-Orient, le Proche-Orient, ou encore le Québec et ses Cantons-de-l’Est, Orlando Ortega-Medina est en mesure de créer quantité de micro-univers différents, mais en un sens tous semblables.
Mais cette trop grande diversité est peut-être justement source de frustration dans l’oeuvre de l’auteur: si le principe de base d’une nouvelle consiste bien entendu à résumer le développement et le déroulement d’une histoire en quelques pages seulement, M. Ortega-Medina a la fâcheuse tendance à couper (trop) court à ses scénarios en plaçant plutôt ses lecteurs devant le fait accompli. Bien souvent, les chutes semblent précipitées, laissant le public sur sa fin.
Peut-être aurait-il mieux fallu réduire le nombre de textes présentés, justement, histoire de disposer de plus de temps ou d’espace pour parachever les nouvelles de ce recueil? Les récits auraient gagné en complexité, et la fin de l’ouvrage ne provoquerait pas cette sensation de vide entraînée par le manque de précisions sur les destins des divers personnages.
Jerusalem Ablaze sera mis en vente à partir du 12 septembre prochain.