Pieuvre.ca
    Facebook Twitter Instagram
    Pieuvre.ca
    0 Shopping Cart
    • Accueil
      • Notre équipe
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
      • Encouragez Pieuvre.ca sur Patreon
        • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections québécoises 2022
        • Élections fédérales 2021
      • Asie
      • Europe
        • Présidentielle française 2022
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Rétroctopode
        • Jeux préférés de…
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • Abonnement
    Pieuvre.ca
    Accueil»Culturel»Danse»Zones déroutantes – Réflexion sur l’espace
    Photo: Raphael Ouellet

    Zones déroutantes – Réflexion sur l’espace

    0
    Par Chloé Ouellet-Payeur le 10 avril 2017 Danse

    Du 6 au 9 avril, Tangente présentait la soirée Zones déroutantes. Composée de trois pièces, un solo et deux duos, alliant chacune à sa manière la danse et les arts visuels, la soirée nous offrait une diversité intéressante.

    Chacune des pièces était plutôt contemplative.

    La réconciliation en cinq minutes – une action symbolique

    Lors de son discours de bienvenue, le directeur général de Tangente Stéphane Labbé nous rappelle que « nous sommes en territoire mohawk non cédé ». Ému, il introduit ainsi la première pièce 5 minutes pour que je te dise, une courte chorégraphie créée par l’artiste mohawk Barbara Kaneratonni Diabo. Avec une gestuelle très illustrative et fortement incarnée, elle nous propose images de douceur et de violence.

    On lui avait demandé de créer une danse sur le thème de la réconciliation, nous confie-t-elle. Un court solo dansé ne pouvant à lui seul couvrir le thème d’une réconciliation entre une culture opprimée et celle qui l’oppresse, Diabo nous lit un texte personnel, touchant et engagé. Elle nous suggère de reconnecter avec notre mère, la Terre, et d’apprendre à connaître la culture autochtone. Appuyée par des projections de diverses images montrant différents aspects de sa culture et par des accessoires, branches et chandelles disposées en cercle comme si un rituel aurait lieu, on reçoit la courte œuvre comme un hommage à la vie et à la Terre.

    Habiter pleinement son lieu

    Puis, la chorégraphe Katia-Marie Germain nous présente Habiter, une pièce de 40 minutes pendant lesquelles une lampe sur pied, unique source de lumière, s’éteint et s’allume à répétition au-dessus d’une table à manger parsemée de nourriture et d’objets. Immobiles, les interprètes Katia-Marie Germain et Marie-Gabrielle Ménard nous apparaissent dans une position différente chaque fois que la lumière se rallume sur elles. Changeant constamment la disposition des aliments, des images aussi surprenantes qu’absurdes, rappelant généralement des gestes quotidiens, se construisent rapidement dans le noir. Sans jamais être vues, elles déplacent théière, tasses, boîte de céréales, fruits et ustensiles.

    Selon le programme, la pièce aborde « la relation entre le corps et le lieu ». On a l’impression d’assister à une reproduction vivante d’une série d’images photographiques tirées d’un même événement. Le bruit de l’interrupteur de lumière rappelle d’ailleurs celui d’un changement de diapositive. Avec une précision impressionnante, les deux femmes sont pleinement investies dans leur action captée et immobilisée instantanément, dans les différentes intentions de leurs regards, dans les relations spatiales qu’elles doivent recréer à chaque changement de lumière. Germain et Ménard habitent parfaitement leur espace et leur corps.

    Des textures

    Pour terminer, on nous présente Closer, une pièce de 35 minutes créée par Nikki Forrest et Karen Fennel, toutes deux présentes sur scène. Forrest, positionnée dans un coin en avant-scène, manipule en direct le son et la projection vidéo. Fennel occupe le rôle d’interprète auprès de Maxine Segalowitz. Avec une antenne radio et une caméra filmant l’action sur scène, les interprètes ont une influence directe sur le travail sonore et visuel de Forrest.

    Comme une étude scénique de textures visuelles, tactiles et sonores, Closer joue avec une diversité de matériaux, les mettant en relation avec les corps devenus « abstraction poétique » comme le suggère dans le programme Dena Davida, commissaire de Tangente. On cherche comment la disposition des objets et des corps, les relations spatiales créées et transformées permettent le développement d’une certaine dramaturgie, jouant à la fois avec nos sens et avec notre intellect.

    Vêtues dans des couleurs et coupes similaires, faisant des mouvements presque en unisson, les deux interprètes deviennent à quelques reprises un reflet déformé de l’autre, appuyant ainsi un jeu de perceptions déjà présent. On projette des captations vidéo des deux interprètes au travail en studio ainsi que des captations en direct de la scène, donnant des effets d’optique étonnants dont le côté onirique est brisé par la forte présence des matériaux, des dispositifs de création de ces effets. Notre réception est alors plus rationnelle que dans les deux pièces précédentes.

    Inspirée des arts visuels, cette soirée Zones déroutantes de Tangente désoriente d’abord parce que plutôt que de mettre de l’avant le mouvement dansé, elle propose un important travail de l’espace, redéfinissant ses codes d’une manière unique pour chacune des pièces.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    31 mai 2023

    FTA – Navy Blue : oppression et conformisme sur fond bleu vif

    26 mai 2023

    FTA – Libya : transmission collective de savoirs riches de sens

    16 mai 2023

    La Nef, la conclusion du triptyque Delorme-Bouchard à l’Usine C

    Chloé Ouellet-Payeur
    • Site web

    Rédactrice de la section Culturel de Pieuvre.ca, Chloé Ouellet-Payeur se passionne pour le spectacle vivant. Ancienne gymnaste de compétition, son intérêt pour le potentiel expressif du corps athlétique l’amène à faire carrière en danse contemporaine. Bachelière de l’Université du Québec à Montréal, elle est également diplômée du programme de formation professionnelle en interprétation de l’École de danse contemporaine de Montréal. Pratiquant son art professionnellement en tant qu’interprète, chorégraphe et enseignante, elle collabore régulièrement avec des artistes issus d’autres disciplines telles que le cirque et le théâtre. Elle s’intéresse particulièrement à l’expérience du spectateur du spectacle vivant contemporain, dont les codes sont en constante redéfinition. Elle se donne la mission de démystifier la danse contemporaine, cet art vibrant et éphémère souvent perçu comme étrange ou inaccessible, puisqu’il essaie plus souvent d’être vrai que d’être joli.

    Répondre Annuler la réponse

    Abonnez-vous à l’infolettre!
    Vous cherchez un contenu?
    Encouragez-nous
    Encouragez-nous sur Patreon
    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • FTA
    • Élections de mi-mandat aux É.-U.
    • 45 ans du Stade olympique
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    Récemment publié
    2 juin 2023

    FTA – Cispersonnages en quête d’auteurice… et de sens

    2 juin 2023

    Les fausses rumeurs électorales pourraient entraîner une « spirale de la mort » démocratique

    1 juin 2023

    Warhammer 40K: Boltgun, ou l’art de purger les hérétiques pour l’Empereur

    1 juin 2023

    The Pope’s Exorcist, quand Russell Crowe s’amuse… mais pas nous

    1 juin 2023

    Oui, les femmes enceintes avaient raison de craindre la COVID-19

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Notre équipe
    • Contactez-nous
    © 2009-2023 Hugo Prévost. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.