Le garçon de la dernière rangée pose de nombreuses bonnes questions. Malheureusement, en s’éparpillant un peu trop pour son propre bien, la pièce nous laisse avec l’impression que la chose est incomplète. Bref, comme le mentionne le personnage du professeur de littérature, il nous manque une bonne fin. Quelque chose qui nous surprenne, mais qui nous indique que cela ne pouvait se conclure autrement…
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Malgré une complexité imputable au format papier, Afrodisiaque et son autrice, Maryline Chery, mettent certainement le doigt sur quelque chose de fondamental: le besoin d’accepter l’autre, certes, mais surtout de ne pas le considérer comme un étranger, ou pire, comme un animal de foire. Mais simplement comme un humain, y compris avec ses différences.
Ce n’est pas tant la recherche d’une bonne version des faits qui est intéressante. Plutôt la confrontation avec des manières d’être dont on est issu quand on a changé de langue, de pays, de destinée.
L’impression qui ressort, c’est uniquement l’envie pour certains de descendre dans la rue et d’aller manifester leur mal-être. Comme si autrui (de préférence les hommes blancs qui ont du pouvoir et de l’argent) en était forcément la cause et qu’en faisant pression sur lui, justice serait rendue. Cela reflète peut-être quelque chose de notre époque.
On ne sait trop que faire de ces parties 2 et 3 de Vernon Subutex; peut-être aurait-on dû revoir l’intégrale, une formule qui est d’ailleurs offerte les samedis, pour un petit sept heures de théâtre bien tassées. Présentée seule, la conclusion de l’oeuvre est tout simplement ordinaire, malheureusement.
Sur scène, Matthew et son oncle apprendront à mieux se connaître, se dévoileront l’un à l’autre. Pour éventuellement mieux s’accepter mutuellement. Une oeuvre efficace, drôle et triste à la fois. Et une soirée libre, ensuite. Une façon très agréable de faire vivre l’art, c’est certain.
Mais après tout ça, on se demande: à quoi rime l’ambition, la performance, si on doit écraser tout sur son passage pour réussir?
Dans La suspension consentie de l’incrédulité, Émilie Perreault pose des questions tout à fait pertinentes sur l’importance de la culture, sur l’importance de vivre la culture, de la ressentir, que ce soit pour l’apprécier follement, la détester, ou toutes les possibilités contenues entre ces deux options. Après tout, la culture est autant un phénomène personnel que collectif, et cette pièce propose certainement des clés pour y voir plus clair.
L’objectif, poursuit la directrice générale et artistique, consiste à ne pas infantiliser le public, tout en évitant de lui proposer quelque chose de trop complexe. Tout un défi, alors que les perspectives sont forcément très différentes, que l’on soit en première ou en cinquième secondaire, par exemple.
En suivant un texte parfois quelque peu ampoulé, les comédiens déploient devant nos yeux un monde complexe, à l’image des luttes menées par ceux et celles qui ont tout donné pour faire reconnaître leurs droits. Avec, en finale, des images tirées de l’actualité récente, où il est démontré, fort heureusement, que la flamme brille toujours.