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Dans une chambre face à la mer, un homme reçoit une femme, toutes les nuits. Du moins, il aurait pu la recevoir. Le texte de Duras raconte ces rendez-vous hors du temps, comme on ravive un souvenir ou un fantasme. L’adaptation à deux voix de La maladie de la mort, par Martine Beaulne, met en scène cette rencontre possible, au théâtre Prospero.

Paru en 1997, SOIFS est le premier volet d’une fresque littéraire sans égal s’étendant sur dix romans créés par Marie-Claire Blais. Si la lecture de l’œuvre – trop peu fréquentée – de l’autrice représente d’ores et déjà un certain défi, l’adaptation pour le théâtre, actuellement présentée à l’Espace Go, semblait impensable.

« Bande de bouffons » : je comprends l’expression de deux manières au moins. La bande des cinq acteurs sur scène fait office de bouffons dans une tradition carnavalesque des déguisés qui remonte à l’antiquité ou davantage. Et nous sommes, nous Québécois et Canadiens, des sortes de bouffons, à savoir des individus dont on peut aisément se moquer, car on ne peut plus risibles et sur bien des aspects…

Hilarante comédie sur un sujet particulièrement léger, Les filles et les garçons, présentée à La Licorne, permet au spectateur de passer un moment plus qu’agréable et de ressortir de l’institution culturelle sans aucune colère, aucune peine, et aucune désespérante sensation de froid à l’intérieur de soi.

Partir. Partir au loin en laissant tout derrière soi. Mais pour aller où, au fait? Dans Jack, oeuvre douce-amère de Marie-Pierre Proulx présentée au Théâtre La Licorne, une jeune héroïne part explorer l’inconnu, sur les traces d’un mystérieux grand-père, mais aussi d’un grand écrivain.

Ce début de mois de décembre est l’occasion d’admirer le talent qu’ont certains artistes de créer – en direct, avec les spectateurs comme témoins – des idées, des dialogues, des attitudes, des situations, des scènes, et jusqu’à un film construit de 30 minutes avec son cadrage particulier, sa musique, ses jeux d’éclairage, ses transitions et bien sûr son histoire. La LNI s’attaque au cinéma, c’est ce à quoi le public du théâtre Outremont peut assister durant quelques soirées, et cela mérite vraiment le détour.

Élevée sur le bord de l’eau, là où le Saint-Laurent devient une mer immense, Sylvie Drapeau a grandi avec ses frères et soeurs, ses parents aux façon de faire un peu plus « à l’ancienne ». Dans une magnifique et terrible pièce présentée au Théâtre du Nouveau Monde (TNM), l’actrice et auteure raconte sa vie, tout simplement.

À quoi ressemblera le monde en 2640? Faut-il s’en inquiéter ? Peut-on être confiant? Aucun de nous ne sera là pour le savoir. C’est pourtant en 2640 que s’achèvera l’interprétation de l’œuvre musicale la plus longue composée à ce jour, celle de John Cage intitulée ASLSP, As Slow aS Possible, « aussi lentement que possible »… Le beau spectacle présenté par la compagnie The other theatre au centre Knox à Montréal est une œuvre multidisciplinaire qui permet de réfléchir à la notion de temps, à l’insignifiance de l’humain et de la planète Terre dans l’univers et à la place de la musique dans l’histoire de l’humanité.

À l’Espace Go, la pièce Les serpents, de Marie NDiaye, aborde la délicate question des relations tissées sur l’intérêt, le non-amour, la peur et la méfiance. Chaque personnage juge l’autre.Trois femmes de différentes générations partagent le temps et l’espace de la pièce. Elles sont hautaines ou indignes. Elles ne se touchent que très peu, se tiennent à distance.