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Pour Beatrice Rose – Béa, pour les intimes –, l’année 2012 est loin d’être agréable: récemment séparée, bientôt forcée de quitter son logement après être tombée à court de fonds, elle se trouve un petit travail comme régisseuse adjointe dans une troupe de théâtre donnant Le roi Lear tout l’été dans divers parcs. Ainsi commence L’ombre de Lear, un roman de Claire Holden Rothman publié chez XYZ.

Il y a eu Silo, cet étonnant excellent coup littéraire de Hugh Howey, paru en 2012, qui réinventait certains des codes les plus surannés de la littérature post-apocalyptique, pour plutôt présenter une vision claire et originale de la vie après la fin du monde. Il y a maintenant Silo: origines, un regard plus terre à terre et, disons-le, déprimant, sur la volonté, chez certains, de triompher sur l’humanité elle-même.

Une personne peut-elle, à elle seule, incarner New York, voire les États-Unis dans leur ensemble? Véritable monstre sacré de la littérature, Paul Auster possède ce rare don de s’inspirer d’événements en apparence banals, y compris sa propre existence, pour en tirer des fresques symbolisant l’histoire imprécise, parfois violente, mais toujours fascinante, du peuple américain. Le voilà dans What if, superbe documentaire de Sabine Lidl présenté dans le cadre du Festival international du film sur l’art (FIFA).

Une chose est certaine, à propos de l’auteur américain Dan Simmons: il ne sera jamais possible de lui reprocher de manquer d’imagination. Paru d’abord en 2013 en grand format, puis en format poche en 2014, The Abominable est un roman d’aventure non seulement rocambolesque et enlevant à souhait, mais aussi une preuve indéniable que la recherche documentaire, si tant est que l’expression soit entièrement appropriée, ici, peut donner naissance à une oeuvre extrêmement détaillée, et particulièrement fascinante, entre autres pour cette raison.

Joe Sacco, l’inventeur du « BD-journalisme », lève le voile sur les ravages du colonialisme canadien avec Payer la terre, un album retraçant le difficile parcours des Dénés, un peuple autochtone des Territoires du Nord-Ouest.

Ah, quoi de mieux, après un roman évoquant la colère et l’envie de tuer, et avant d’évoquer un essai abordant la terrifiante question de la lente autodestruction de notre civilisation, qu’un roman racontant la fin de notre civilisation et la multiplication de créatures ayant le besoin primal de consommer de la chair fraîche? Nécropolitains, de Rodolphe Casso, transforme suffisamment les clichés de l’univers des morts-vivants pour devenir un roman particulièrement prenant, où l’on découvrira la capitale française sous un tout autre angle.

Dans le Chicago de la fin des années 1960, où affirmer que le climat social est délétère relève d’un sacré euphémisme, Smokey Dalton, détective privé à ses heures, se retrouve avec un trio de cadavres sur les bras. Tout, bref, pour possiblement mettre le feu aux poudres, alors que font déjà rage des émeutes raciales meurtrières.

Roman puissant, roman émouvant, roman dérangeant: La mort de Roi, première oeuvre littéraire de Gabrielle Lisa Collard, vient un peu brasser la cage en mettant en scène Max, jeune femme en apparence tout à fait ordinaire, propre sur elle, respectueuse des normes, mais qui cache en fait un lourd secret.

Les Éditions du passage faisaient récemment paraître Tout le monde dort, un livre pour enfants, écrit par Iris Amizlev et illustré par Pnina C. Gagnon. Il s’agit d’un format de 20 centimètres par 26, d’une soixantaine de pages et à la couverture rigide.