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« Selon les experts, l’humanité a créé plus d’informations au cours des deux dernières années que pendant toute son histoire », a affirmé Isabelle Carcassonne qui assure la coordination et le leadership marketing d’IBM Europe au webzine Branchez-Vous en 2013. L’infobésité semble un problème simple lorsqu’il ne s’agit que de supprimer des courriels, mais quand les politiciens sans servent pour prendre le pouvoir la surcharge de l’information devient un enjeu complexe.

Les efforts de Facebook et Google pour combattre les fausses nouvelles commenceraient-ils à atteindre l’information scientifique? Un des sites les plus populaires du monde pour les nouvelles en pseudo-science et pseudo-médecine semble avoir été écarté par l’algorithme de Google… quoique peut-être pas à cause de son contenu douteux.

Dans le coin gauche, un studio de développement de jeux vidéo peu scrupuleux qui inondait le marché avec des produits médiocres. Dans le coin droit, un critique controversé aux opinions particulièrement tranchées qui font rarement l’unanimité. L’enjeu? Quinze millions de billets verts, mais surtout un aspect du métier de journaliste critique.

Qu’il est simple de nous surveiller. Nous donnons nous-mêmes les clés en acceptant les multiples contrats, souvent sans les lire, pour accéder à l’univers de la vie mobile. Nous sommes entrés dans l’antichambre d’Orwell et de son célèbre 1984 – à moins que ce ne soit Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, ça se discute. Au Québec, l’annonce de la surveillance du journaliste Patrick Lagacé nous a donné un électrochoc, mais pour combien de temps?

Des auteurs qui observaient les manoeuvres de marketing anti-science des compagnies de tabac, puis des pétrolières avaient tiré la sonnette d’alarme il y a longtemps. Plus récemment, d’autres avaient documenté la montée de courants anti-establishment qui réduisaient « la science » au rang d’une opinion parmi d’autres. En 2016, Facebook a confirmé que les craintes de ces auteurs étaient en dessous de la réalité.

Tout au long de la campagne électorale, le candidat Donald Trump n’a pas pris la parole pour livrer un message, mais pour bloquer la communication. Après sa victoire, ses électeurs ont déclaré qu’ils n’étaient pas entendus par l’establishment: « Washington ». Cet enjeu rhétorique concerne directement le rôle des médias.

Le plus surprenant, dans une enquête de BuzzFeed sur les pages Facebook « hyperpartisanes », n’est pas que ces dernières publient quantité de fausses nouvelles, mais que ces nouvelles fausses ou à moitié fausses sont celles qui génèrent le plus de partages et de « j’aime ».

La plupart des consommateurs savent qu’une compagnie de gomme ou de shampoing qui donne des échantillons dans les lieux publics ne le fait pas par générosité. Avant, on disait que la moitié de l’argent dépensé en publicité était gaspillé, le problème c’était qu’on ne savait pas quelle moitié, note Jacob Weisberg dans une critique de deux ouvrages dans le New York Review of Books à paraître le 27 octobre. Aujourd’hui, poursuit-il, on dit plutôt que si vous ne payez pas, vous êtes le produit.

Depuis que Facebook a mis à pied, le 26 août dernier, les personnes chargées de faire le tri dans les fils de nouvelles, le réseau social monte en épingle — encore plus qu’avant — les légendes urbaines et les fausses informations.

Un peu moins de trois mois pour trouver un sauveur, sinon, c’est le couperet qui les attend; Rogers Media a largué une bombe dans le milieu du journalisme, vendredi, en annonçant une importante restructuration dans sa division magazines, y compris la mise en vente de L’actualité, LOULOU et Châtelaine.