Oh, comme Richard-Hamelin survolait le clavier avec aisance, alors que Wan extirpait avec énergie tout l’âme de son Bergonzi de 1744 et que Mc Creesh dirigeait l’orchestre avec un empressement vif et sans lourdeur.
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« Je suis très fier de jouer ma musique à Montréal pour soutenir la cause du Mois de l’histoire des Noirs! Ça va chauffer et restera dans les mémoires, on sera trois sur scène, avec le ngoni traditionnel et le tama »
Quelle puissance! Quelle beauté! La preuve, hors de tout doute, que les deux compositeurs ont leur place parmi les grands, les très grands de la musique. Et que l’OSM sait certainement y faire pour rendre une soirée inoubliable.
L’artiste s’exprime sur le sens de cette célébration, l’ascendance africaine mandingue et sa harpe africaine, porteuse d’un legs mythique de 700 ans.
Le chef Lussier, armé de son basson, a dirigé tout ce beau monde avec un bel enthousiasme, tout en donnant à cet après-midi de musique des Noëls, un véritable air de fête de famille.
Un cadeau pour le pianiste, grâce à tous ces longs solos qui nous mettent dans l’ambiance d’un récital presque intime. Un cadeau pour l’orchestre, en raison de ces longs tuttis qui donnent à l’œuvre un air de symphonie. Un cadeau pour le public, bien sûr, qui n’en peut plus de toute cette virtuosité, de toute cette fougue et de toute cette douceur romantique.
Impossible de s’y tromper: cette symphonie de Rachmaninov est clairement une oeuvre complète. Une pièce frondeuse, magnifique, qui respecte certes les thèmes du genre, mais qui n’a pas non plus peur d’innover, de repousser un tant soit peu les limites de l’art. Et entre les mains des musiciens de l’OSM, sous la direction du chef Vänska, l’oeuvre a semblé prendre vie. Comme si la création échappait aux mains de ses interprètes pour devenir quelque chose de plus grand, d’immortel.
Pergolesi sachant parfaitement mettre en valeur les voix, a fait en sorte que la musique de l’orchestre soit précisément ajustée à la partition chantée. Cela nous a valu une certaine discrétion du chef et de ses musiciens, mais aussi des éclats plus vifs en réponse au monologue d’Uberto avant l’entrée en scène du supposé fiancé de Serpina.
La Chapelle, ainsi nommée en l’honneur de la Chapelle historique du Bon-Pasteur et de son directeur de longue date M. Guy Soucie, est une œuvre riche. On aurait dit un immense paquebot musical sur lequel tout fonctionne en parfait synchronisme et où les passagers n’ont rien d’autre à faire que de profiter des multiples sonorités et des joyeuses combinaisons sonores comme la superposition des cuivres et des cloches.
Voilà donc un concert d’ouverture dont on se souviendra longtemps. La preuve que l’audace peut certainement payer, y compris en musique « classique ». Espérons que la suite de cette 91e saison soit tout aussi magnifique.