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Chaque année, le festival Fringe St-Ambroise donne à voir de tous types de performances. C’est avant tout une plate-forme fantastique pour la relève artistique et théâtrale. À cette occasion, La Débarque, pièce dramatique de Thierry Leblanc, mise en scène par Pénélope Deraîche-Dallaire, prenait le Studio Jean-Valcourt d’assaut, au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.

La dernière création de la compagnie ISOCHRONE se joue en ce moment, au Théâtre La Chapelle. La turbulente déroute de la mémoire qu’illustre Temps Universel +1 met en scène une interprète seule… Seule avec ses doubles et ses échos, en rencontre constante avec l’éclat des souvenirs qu’elle reconstruit devant nous.

Lamelles, une oeuvre présentée à l’Usine C, est sensible, sensuelle, beaucoup plus que ce que la réflexion du metteur en scène sur sa création ne pourrait d’abord le laisser croire. Car, si ce sont des écrits théoriques et le désir de confronter le corps des performeurs à un dispositif potentiellement restreignant qui forment la genèse du projet, le résultat est tel qu’on est entièrement et physiquement absorbés par le mince espace de vie dont les possibles se déploient sous nos yeux.

Le weekend dernier avait lieu un rassemblement artistique qui gagne en popularité au fil des ans: la Foire Papier, un des événements phares de l’Association des galeries d’art contemporain. Retour sur une 11e édition richissime en œuvres, échanges, rencontres et discussions de toutes sortes.

J’aime de Philippe Ducros un théâtre d’impassibilité et de transmission. La cartomancie du territoire est plus prudente que ses dernières pièces. C’est le symptôme d’un travail fait avec respect, et c’est tout à l’honneur de l’équipe de création.

Des scientifiques ont découvert les premières preuves concluantes selon lesquelles les Néandertaliens, plutôt que les humains modernes, avaient créé les plus vieilles peintures rupestres – ce qui porte à croire qu’ils auraient pu disposer d’un sens artistique similaire au nôtre.

Je n’étais pas initiée au travail d’Hanna Abd El Nour, peut-être que cela aura modifié ma réception de Voyages, qui débutait cette semaine à La Chapelle. L’heure et demie en salle n’est pas de tout repos. Le metteur en scène questionne avec vigueur le modèle de représentation classique par le choix de l’art multidisciplinaire et par son écriture scénique décomplexée… Par moment, on hésite entre deux sanctions : désinvolture ou inconsistance.

Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!