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Ivan Cavallari, le nouveau directeur artistique des Grands Ballets, a pu donner libre cours à son irréductible prédilection pour le ballet romantique en s’attaquant à non pas un, mais deux monuments du répertoire classique au cours de cette remarquable saison 2018-2019. Car si c’est la fragile Giselle qui est sur toutes les tribunes du printemps, rappelons que c’était, cet hiver, le fougueux Lac des cygnes qui avait conquis les montréalais amateurs du sixième art.

Crystal Pite et Jonathon Young se sont de nouveau associés pour Revisor, un spectacle alliant danse contemporaine et théâtre d’après Gogol, dans le cadre de Danse Danse au théâtre Maisonneuve à Montréal. Le résultat est époustouflant. Avec Revisor, le public bénéficie non seulement du meilleur de la danse contemporaine et du théâtre, mais également de l’humour produit non seulement par l’absurde du propos mais aussi et surtout par l’outrance de la gestuelle des corps qui remet au goût du jour le mouvement expressionniste en art.

Deux univers aquatiques et un brin futuristes nous attendaient la semaine dernière à l’espace danse de l’édifice Wilder. Présenté par Tangente, le programme double opposant la pièce Look de Bailey Eng à Breach d’Alexandre Morin navigue dans les eaux troubles d’un monde où l’urgence d’agir se fait sentir.

Who We Are in the Dark, le titre du spectacle de la compagnie Peggy Baker Dance Projects, proposé dans le cadre de Danse Danse au Théâtre Maisonneuve, peut s’entendre de bien des manières: côté sombre ou caché de l’être humain, inconscient qui se manifeste au cours de ses rêves, mais aussi ses peurs, ses manques, ses fragilités voire peut-être sa lumière cachée, son besoin et sa capacité d’aimer…

Entre danse et performance, c’est avec le corps que s’exprime Jan Martens, le sien ou celui d’autres artistes pour lesquels il conçoit ses spectacles. Pour trois soirs seulement, l’Usine C présente un double programme: BIS, un solo ou presque, conçu pour la danseuse Truus Bronkhorst, et Ode to the Attempt où le chorégraphe se met en scène lui-même.

Rares sont les historiens qui se sont penchés sur les très nombreux soldats indiens qui ont combattu sous le drapeau britannique durant la Première Guerre mondiale. Pour leur rendre hommage, et comme symboles de tous les oubliés de toutes les guerres, Akram Khan se met en scène dans Xenos, dans le cadre ce qui est peut-être son dernier solo dansé.

L’histoire d’amour du conte de Cendrillon conserve toujours un pouvoir d’émerveillement, sans doute accentué lorsqu’elle est représentée dans un ballet classique auquel participent trois troupes de tous jeunes danseurs et danseuses revêtus de beaux costumes très soignés. C’est ce que produit la compagnie Ballet Ouest de Montréal en proposant un spectacle intitulé Ella qui reprend l’histoire de Cendrillon sur la superbe musique aux accents tragiques de Serge Prokofiev.

La dernière création de Dimitris Papaioannou est à l’Usine C pour quelques jours à peine. Le créateur a d’abord été reconnu comme peintre et bédéiste, mais ce sont ses mises en scènes de performances vivantes qui ont fait voyager son nom aux quatre coins du globe. Si on ne peut généralement pas nier les origines en art visuel de Papaioannou dans les choix scénique qu’il propose, The Great Tamer est parsemé de références créatives; une véritable visite au musée.

Le public des spectacles de Tangente se doit d’aimer les arts expérimentaux. MEATmarket + (trans)FIGURation, de Dana Dugan, et Forêt, d’Élian Mata, se situent tout à fait dans la mouvance des arts contemporains de la scène, quelque part entre danse, théâtre, installation et performance. S’ajoute ensuite, dans le cas de Dana Dugan, la vidéo et les arts circassiens, sans oublier la contribution active des spectateurs.