Alexandre a l’imagination foisonnante, faite de l’étoffe de ses rêves. C’est un enfant sensible, intelligent, dont la petite vie est entourée de sommeil, et qui sait d’instinct que la vie est une sorte de comédie, la plupart du temps tragique. Alexandre grandit avec sa sœur dans un milieu riche et aimant, le théâtre que gère sa grand-mère et sur la scène duquel son père va mourir en interprétant rien de moins que le spectre du père d’Hamlet.
Auteur/autrice : Sophie Jama
Un gros fumeur atteint d’un cancer généralisé, rendu au service des soins palliatifs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (le CHUM), le lieu même où il est né 57 ans auparavant, voilà bien un sujet qui ne prête pas à rire. Pourtant, le texte très drôle de Denis Bouchard et son jeu d’acteur excellent parviennent à rendre la situation sinon joyeuse, du moins amusante. Et en cela, la pièce Le Dernier Sacrement est une réelle performance.
Dans un chic logement aristocratique avec meubles et tapis anciens, tableaux, sculptures et nombreux bibelots, un piano à queue et un feu dans la cheminée, un couple boit le thé dans des tasses en porcelaines précieuses pendant que trois hommes s’ennuient. C’est qu’il pleut à l’extérieur et ils ne travaillent pas et ne peuvent même pas sortir…
Que l’art de l’opéra se renouvelle en conservant ses composantes traditionnelles fondamentales, voilà qui devrait réjouir les amateurs de cet art, et attirer tous ceux qui ne l’apprécient peut-être pas encore à sa juste valeur.
Le public des spectacles de Tangente se doit d’aimer les arts expérimentaux. MEATmarket + (trans)FIGURation, de Dana Dugan, et Forêt, d’Élian Mata, se situent tout à fait dans la mouvance des arts contemporains de la scène, quelque part entre danse, théâtre, installation et performance. S’ajoute ensuite, dans le cas de Dana Dugan, la vidéo et les arts circassiens, sans oublier la contribution active des spectateurs.
Du fait de sa population bigarrée d’origines diverses, le Brésil bénéficie de multiples influences culturelles et religieuses: Autochtones, Portugais, Africains, à quoi s’ajoutent les immigrants du monde entier qui ont peuplé le pays jusqu’à aujourd’hui. Rodrigo Pederneiras sait tirer parti de toutes ces empreintes comme chorégraphe de l’extraordinaire troupe Grupo Corpo, de retour à Montréal pour un programme double dans le cadre de Danse Danse.
Au décès du dernier des deux parents, il n’est pas rare de voir des conflits éclater au sein de n’importe quelle famille. Dans La Queen’s, une pièce écrite par Jean-Marc Dalpé, l’enjeu du conflit est un motel situé tout au Nord de l’Ontario, perdu dans le froid au milieu des bois sur la Route Transcanadienne, à près d’une heure de Timmins…
Sur les planches du Théâtre du Nouveau Monde, le metteur en scène Robert Lepage propose une adaptation à la fois classique et contemporaine de Coriolan, drame intemporel de nul autre que William Shakespeare.
Eduardo Ruiz Vergara est un artiste généreux. Dans El Silencio de las cosas presentes, « le silence des choses présentes », il aspire à ce que les deux musiciens, les danseurs (lui et deux danseuses) et surtout le public parviennent à donner toute leur présence dans le moment qu’il leur fait vivre.
Dave, Patrick, Michelle, Carole, Michel et Rachel, tous autour de la cinquantaine, sont des amis de très longue date, qui se fréquentent et se connaissent bien. Du moins, le croient-ils. Car la mort soudaine de Dave, dans des circonstances plutôt embarrassantes, met à jour les personnalités, les goûts sexuels, les manières de penser et les petits et grands travers inavouables de chacun, les uns vis-à-vis des autres.