Le mois dernier, chez Philippe Picquier, paraissait la première traduction française d’un roman de Kwon Jeong-hyun. Le verbe, dans La langue et le couteau, est tout ce qu’il y a de truculent. Il fait plus que donner le sens, il est le sens. Plus on y repense, plus le style de Kwon rappelle celui de Thanh-Van Tran-Nhut, la créatrice des enquêtes du mandarin Tân, mais sur un ton nettement plus grave.
Auteur/autrice : Martin Prévost
Vendredi soir dernier avait lieu la première de l’opéra de Donizetti, Lucia di Lammermoore, une production de l’Opéra de Montréal, dans une mise en scène de Michael Cavanagh (Aïda, Suzanna, Otello, Nixon in China). Devant les décors du regretté Robert O’Hearn, et sous les éclairages d’Anne-Catherine Simard-Deraspe, c’est Fabrizio Ventura qui était dans la fosse, aux commandes de l’Orchestre Métropolitain.
Vendredi soir était soir de première, à la Maison symphonique de Montréal. En effet, le spectacle présenté était la première coproduction de l’Opéra de Montréal avec l’Orchestre métropolitain. C’était aussi la toute première fois que le chef Yannick Nézet-Séguin dirigeait le seul opéra écrit par Ludwig van Beethoven: Fidelio. Celui-ci était présenté en version concert, ce qui explique le choix de la Maison symphonique. Cela limitait le nombre de spectateurs, mais permettait aussi de bénéficier d’une acoustique supérieure.
Chez Analekta, on doit se réjouir d’avoir signé avec le pianiste Charles Richard-Hamelin. En effet, les enregistrements s’enchaînent depuis le début cette association: ils sont déjà au nombre de cinq, dont trois entièrement consacrés à Chopin. C’est le cas du plus récent opus du déjà célèbre interprète. On le sait, Richard-Hamelin n’excelle pas que dans le répertoire du grand Frédéric mais on a là un terroir très riche et très apprécié, surtout lorsque l’interprète amène un touche personnelle.
Mercredi soir dernier, à la TOHU, avait lieu quelque chose comme la grand-messe du cirque québécois. C’était la première d’une nouvelle série de représentations du Cirque Alfonse avec son spectacle intitulé Tabarnak. Le décor: une église. Le vocabulaire : des mots d’église, entre autres. Ce spectacle c’est comme une façon de redire la Révolution tranquille, tout en enracinant encore plus profondément le citoyen dans ses origines. Ironie, dérision, humour et amour, voilà ce qui irradiait de la scène.
Mardi soir dernier, à la Maison symphonique de Montréal, l’Orchestre symphonique de Montréal lançait sa 86e saison, avec à sa barre pour une dernière année, maestro Kent Nagano. Devant une salle comble, l’OSM n’a pas fait mentir sa réputation d’orchestre de calibre international.
Le 28 août dernier, sous son chapiteau permanent et en présence de quelques centaines de personnes, la TOHU dévoilait la programmation de sa 16e saison. Après une quinzième saison qui célébrait exclusivement les qualités et la richesse du talent québécois, la TOHU présente à nouveau une carte internationale. Celle-ci se construit principalement autour de neufs spectacles diffusés par la TOHU et deux co-diffusions.
Dans son plus récent opus, Robert Littell s’assoit encore une fois sur le choix du narrateur pour donner le ton à son récit. Précédemment, dans Vladimir M., Littel faisait parler, tour à tour, quatre femmes qui ont toutes été l’amante de ce fameux Vladimir. Il offrait ainsi quatre points de vue différents du même homme, avec beaucoup de couleur. Cette fois, dans Koba, paru il y a peu aux Éditions Baker Street, ce sont deux enfants qui prennent la parole.
Le plus récent roman d’Ahmed Tiab est paru dans la collection Aube noire, chez les Éditions de l’Aube et s’intitule Adieu Oran. Ce n’est pas la première fois que cet Algérien qui vit en France depuis près de trente ans, écrit sur sa ville natale, Oran. Et, visiblement, il a encore des choses à en dire.
C’est aux éditions Boréal qu’est parue, cet hiver, la toute première traduction en français d’un ouvrage de Gary Barwin, Le Yiddish à l’usage des pirates. L’auteur, né en Irlande du Nord, de parents sud-africains, vit au Canada depuis sa jeunesse. Il a été lauréat du Jewish Literary Award, finaliste aux Prix du Gouverneur général et au prix Giller.