Heretic est donc une proposition singulière. Un projet qui donne plus dans le suspense que dans l’horreur (pourtant le genre de prédilection du duo derrière le film), comme si on avait enfin décidé de vouloir travailler sur quelque chose de plus concis qu’une simple idée plus ou moins bien développée. L’effort porte fruit, puisque le long-métrage divertit tout en restant longtemps dans notre esprit, alors qu’on se retrouve à se questionner sur notre propre foi… Vous serez prévenus.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Anora aimerait fendre les coeurs et marquer les esprits, mais sa représentation du monde semble à la fois provenir d’une autre époque et se dérouler dans un univers parallèle qui s’invente des problèmes superficiels, plutôt que d’affronter ceux, véritables, qu’on retrouve pourtant partout. Disons qu’avec un tel film, où malgré ce qu’on essaie de nous faire croire, ce sont bien toujours les hommes qui tirent les ficelles, l’émancipation de la femme n’est pas prévue de sitôt.
Au final, ironiquement, c’est peut-être justement l’égocentrisme qui a sauvé la franchise au dernier moment. D’avoir finalement voulu se lancer à fond dans le projet complètement fou qu’on avait en tête, qu’importe les balises imposées par sa source. Le film, divertissant au possible, est après tout régulièrement drôle, volontairement ou non (difficile d’en penser autrement quand Venom multiplie les vulgarités comme un « Hola bitches » bien lancé).
Là d’où l’ont vient a des allures de fenêtre sur une réalité impossible à ignorer, un pari sur l’art pour rendre l’insurmontable plus tolérable. C’est aussi la démonstration des possibles quant à l’expansion d’un univers dont il restait encore bien des choses à explorer.
Simón de la montaña demeure un film respectable, incomplet certes, moyens obligent, mais qui a certainement assez d’avenues intéressantes pour justifier qu’on ait décidé d’oser développer le tout sur 95 minutes, plutôt que dans un autre court-métrage.
Smile 2 est une proposition aussi satisfaisante que surprenante, car c’est une suite qui justifie rapidement sa raison d’être en faisant preuve d’une audace qui va au-delà de l’opportunisme, ou de seulement refaire la même chose, mais en plus gros (et en plus gore), le budget ayant pratiquement doublé.
À ses heures très touchant, à d’autres moments particulièrement hilarant, voilà un film qui plaira au plus grand nombre. Certes, sa tendresse et sa douceur seront peut-être plus difficiles à apprivoiser pour les sceptiques, mais disons que la beauté triomphante de l’ensemble pourrait bien convaincre les plus récalcitrants.
Memoir of a Snail est un pur bijou de créativité, un hymne à la vie essentiel et une oeuvre intemporelle qui risque de marquer autant le temps que les mémoires.
Sans nécessairement être du même calibre expérimental comme un certain I’m Not There de Todd Haynes, ce Pavements est certainement une oeuvre unique à l’image de son sujet, c’est-à-dire d’une immense richesse. La preuve qu’il est encore possible de réinventer le documentaire, mais aussi de faire des choses qui sortent de l’ordinaire.
Après la fin du Deuxième Acte, d’un grand brio et d’une maîtrise qui nous surprend à chaque détour, on s’avouera encore conquis, touchés au coeur, la tête remplie de moments et de cette magnifique dernière réplique qui ne sont pas prêts de nous quitter.