Que ce soit ses ruptures de ton, l’absence de logique narrative ou la difficulté de donner clairement un sens à la totalité, le long-métrage optant pour une métaphore généralisée sur un mal-être omniprésent avec lequel il faut apprendre à vivre, le film devient finalement son propre remède pour se motiver, se nourrir et se soigner l’esprit.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Voilà un hymne à la vie et par le fait même au cinéma, qu’on aura certainement vite envie de redécouvrir, juste pour le plaisir.
Loin toutefois de faire office d’œuvre récapitulative, d’être à la hauteur des attentes, ou encore de les dépasser, face à quelqu’un qui se dit un peu fatigué d’une certaine industrie, il s’agit au contraire du testament évident de quelqu’un qui a encore énormément de plaisir et de dévouement à créer.
Pris entre le désir de plaire, d’honorer, de raconter, The Fabelmans se perd un peu en cours de route, surtout face à cette durée de deux heures trente, et bien qu’on s’y plaît beaucoup plus souvent qu’autrement, on n’y trouve pas non plus le coup au cœur qu’on attendait.
L’oeuvre se termine avec la conclusion la plus terrible et complètement dépassée qu’on ne s’attendait pas à découvrir à un film de notre époque : le pire ennemi de l’homme serait donc la femme.
Si rien ici ne fait office de révolution, on salue l’émouvant hommage qui garde l’honneur sauf dans ce qui est indubitablement une franche réussite.
Armageddon Time pourrait être le film de bien des cinéastes et on trouve dommage de ne pas trouver, en cette ode à son passé, tout le génie qu’on n’a jamais cessé d’attribuer au cinéaste.
Coupez! conserve les douceurs de l’oeuvre originale, tout comme son brio narratif, mais ne parvient à aucun moment à en transcender les très nombreuses possibilités.
Till demeure néanmoins un film qui mérite d’être vu, parce que ce genre d’histoires issues d’un passé malheureusement pas trop lointain devrait être enseigné à tous, autant dans les écoles que dans le quotidien et non évoquer l’indifférence, mais plutôt l’indignation.
La personne qui ressort du visionnement d’un film comme Tár n’est assurément pas la même que celle qui y est entrée.