Il y a souris et souris: voilà des décennies que la compagnie Kensington, spécialisée dans les accessoires de bureau et les produits technologiques, tente de perfectionner cet outil que nous utilisons tous les jours. Et c’est ironiquement à l’aide du pouce que l’entreprise y parvient. Presque.
Le pouce, oui, parce qu’avec son modèle TB450, la compagnie a placé la trackball, la fameuse boule qui remplace le senseur placé sous la souris – et la nécessité de déplacer ladite souris pour faire bouger son curseur –, sur le côté, plutôt que sur le dessus, comme elle le fait dans la majorité des cas.
De premier abord, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence d’une telle décision: l’index n’est-il pas plus précis lorsque vient le temps d’effectuer des déplacements délicats? À cela, force est d’admettre qu’il faut répondre que oui, l’index est plus précis. Toutefois, avec les souris à boule, Kensington a toujours eu un problème supplémentaire à résoudre: comment permettre d’utiliser à la fois un ou plusieurs doigts pour déplacer un curseur sur l’écran, plutôt que d’utiliser l’ensemble de ce membre, et cliquer sur un bouton?
Et la réponse est peut-être justement dans cette souris TB450: utilisons le pouce, pardi!
Oui, la chose demande de l’adaptation. Beaucoup d’adaptation, en fait. Après 30 années de conditionnement à utiliser une souris traditionnelle, devoir se servir d’une telle souris a parfois provoqué des douleurs, voire des crampes dans la main droite de ce journaliste.
Après tout, demandez à quelqu’un de modifier soudainement ses habitudes, et cela pourrait s’avérer complexe, voire pénible.
Mais pourtant, après quelques périodes de test, il apparaît clairement que non seulement cette méthode peut effectivement être utile pour éviter de trop utiliser son poignet, mais que cette façon de faire est plaisante à utiliser.
Oui, il y aura des périodes où l’on éprouvera de la difficulté à cliquer précisément sur une petite zone, à l’écran. Mais n’est-ce pas la même réalité avec une souris « ordinaire »? Sans compter que l’ensemble de la TB450 a été très bien conçue et fabriquée: les boutons sont aisément accessibles, leur « clic » est satisfaisant, et il est même possible de ranger l’adaptateur sans fil dans un petit logement situé dans le compartiment destiné à la pile. Que demander de plus? Pour 50$, l’affaire est dans le sac.

Paradoxalement, ce qui fonctionne moins bien, c’est une autre souris à boule de Kensington, la Orbit Mouse. Paradoxalement, oui, car sur ce modèle, ladite boule est installée bien au centre, sur le dessus de l’appareil. Avec, autour d’elle, l’équivalent d’une molette, mais sous la forme d’un anneau – d’où, certainement, le nom « d’orbite ».
Du reste, on nous propose deux boutons, de part et d’autre de cet agencement central.
La chose ne fonctionne malheureusement pas pour deux raisons. La première, c’est que l’on a justement seulement deux boutons. Pas question d’un avant/arrière configuré pour les boutons trois et quatre, comme sur l’autre modèle.
Et la boule prend tellement d’espace, au centre, que si l’on souhaite ne pas avoir besoin de déplacer constamment sa main sur la souris, il faudra utiliser son pouce et son petit doigt. Ce qui est tout sauf vraiment pratique. D’autant plus que les touches, ici, sont d’une qualité très ordinaire, avec un clic très peu perceptible.
Vendue pour 10$ de plus que la TB450, l’Orbit Mouse conviendra peut-être à certaines occasions, mais si l’on souhaite vraiment changer de méthode d’utilisation de la souris, il faut bel et bien confier le déplacement du curseur à notre pouce. Une transformation radicale, certes, mais qui mène à une expérience de bureautique des plus convaincantes.