La version de démonstration était prometteuse, voilà que la prochaine étape, soit la déclinaison en accès anticipé, l’est tout autant: Deep Rock Galactic: Survivor, une version solo et en vue du dessus du jeu d’action et d’exploitation minière qui a déjà plus de cinq ans au compteur, est franchement accrocheur, même si l’on constate une certaine répétition.
L’idée est bien sûr toujours la même: sous les traits d’un nain appartenant à l’une des quelques classes disponibles, il faudra s’enfoncer dans les profondeurs pour récolter les deux devises du jeu, soit l’or et la nitra, sorte de pierre d’un rouge scintillant. En fait, le véritable objectif consiste à aller tuer un monstre gigantesque, toujours au cinquième et dernier niveau du monde que l’on visitera. Mais pourquoi ne pas en profiter pour s’en mettre plein les poches?
Ces deux ressources précieuses seront d’ailleurs absolument nécessaires pour qui rétablir ses points de vie, qui acheter des améliorations pour ses habiletés, le tout entre deux moments d’action généralement frénétique où des hordes de monstres blindés tentent de vous réduire en bouillie.
Très rapidement, donc, on sera amenés à tenter de s’orienter dans les différents environnements, sans jamais avoir de temps libre; il y aura toujours des monstres à tuer, des ressources à recueillir (qu’il s’agisse de « devises » ou d’autres ressources, plus rares encore, qui donnent accès à des améliorations permanentes), des missions secondaires à accomplir… Bref, impossible de trouver le temps long, d’autant plus que les développeurs ont conçu chaque niveau comme pouvant se jouer en quelques minutes à perdre.
Et si l’on traîne trop, les créatures deviendront peu à peu plus nombreuses, plus agressives et plus résistantes. De quoi trouver une motivation supplémentaire pour venir enfin à bout du gros méchant de service et de passer à « l’étage » inférieur.
Sans surprise, on retrouve donc le même fonctionnement que dans la version de démonstration. Qu’y a-t-il donc de nouveau, alors? Que trouve-t-on de plus complet? Peu de choses… mais aussi bien des choses, en un sens.
D’abord, les fleurs: l’accès à de nouvelles classes de personnages, dont un nain costaud (quel pléonasme!) armé jusqu’aux dents, ou encore celui qui s’est véritablement spécialisé en extraction minière, et dont les mains semblent avoir été remplacées par des têtes de foreuses. S’il est en mesure de creuser très, très rapidement dans le sol, impossible, pour lui, d’utiliser une arme de base qui fait feu vers l’avant. Il faudra donc user de stratégie pour que les ennemis soient toujours dos à soi, ou encore utiliser des armes à champ d’action, comme un lance-flammes qui pivote autour de son personnage, plutôt que des carabines ou des mitrailleuses, par exemple.
Il faut aussi saluer ces différents biomes dans lesquels il faudra s’aventurer. Lave, ronces… les obstacles naturels ne manqueront pas pour compliquer notre tâche, ou parfois améliorer nos chances de survie, tant que l’on a le réflexe de bien se positionner.
Tout cela est bien beau – et il ne faut pas oublier que le titre est en accès anticipé –, mais force est d’admettre que ces quelques ajouts ne semblent pas suffisants pour contrer une certaine monotonie qui s’installe, partie après partie. Après tout, nous affrontons toujours les mêmes ennemis, qui disposent toujours des mêmes attaques, et qui vont toujours tenter de nous étouffer sous le nombre. Il ne s’agit certainement pas d’un péché mortel, mais après quelques heures, on commence à trouver que les choses se répètent.
Drôle, rempli d’action, mais manquant de variété lorsqu’il est question des monstres qui veulent nous faire la peau, Deep Rock Galactic: Survivor est malgré tout un jeu franchement satisfaisant. Espérons que les futurs développements viendront renforcer ce plaisir ressenti en faisant exploser ces individus hideux aux mandibules mortelles.
Deep Rock Galactic: Survivor
Développeur: Funday Games
Éditeur: Ghost Ship Publishing
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface)