C’est dans un univers très onirique que se déroule l’intrigue de La pieuvre, le premier roman de Claude Ferland Milewski, édité chez Boréal. Dans une cité espagnole dédiée aux touristes, Hippolyte, 16 ans, s’invente toutes sortes d’histoires pour se désennuyer, pour survivre à l’été.
Comme tant d’autres jeunes de son âge, il trouve des drames là où il n’y en a pas et il invente des merveilles et des trésors à partir de petites choses du quotidien. Hippolyte se cherche. Il a deux noms de famille et donc deux identités qui semblent avoir leur propre destinée: ce n’est pas tous les jours qu’on a le courage d’être un Borgia et on ne choisit pas quand la timidité ou la lâcheté d’un Lazard nous envahira. Qu’à cela ne tienne, notre héros se fait des amis et devient amoureux du sympathique Clément et de sa candeur. Mais que dire, que faire pour déclarer sa flamme ? Ce sera là le défi de toute une saison.
Cet été-là sera aussi celui de la désillusion pour Hippolyte qui découvrira que son héros de père n’est justement pas un héros. Dure dégringolade.
Avec ce roman, nous sommes devant un exercice de style qui comprend moult jeux de mots, rimes et répétitions. Au début, on sent là une certaine fraîcheur, mais qui s’estompe bien avant qu’on atteigne la fin des 300 et quelques pages de l’ouvrage. Les quelques rebondissements sont donc les bienvenus et nous mènent, cahin-caha, jusqu’au dénouement.