Avez-vous essayé un récent Castlevania ou un vieux Metroid? Si oui, vous aurez une idée de quoi vous attendre pour Trinity Fusion, puisqu’il s’agit d’un excellent metroidvania, un jeu mélangeant action, exploration et des éléments de jeu de rôle, le tout sous une formule roguelite.
Dans Trinity Fusion, vous incarnez une des trois héroïnes, chacune provenant d’un univers distinct et avec quelques distinctions dans les mécaniques de base.
Personnellement, j’ai préféré Altara, le personnage du premier monde, capable du double saut et d’attaques à distance, en plus de pouvoir échanger sa position avec un drône qu’elle contrôle. Kera est plus lente, mais son monde amène un peu de difficulté au jeu. Naira, de son côté, amène au jeu une dimension bullet hell, puisque la majorité de ses ennemis tirent des balles à éviter, auxquelles elle répond avec sa propre arme à feu.
Les trois personnages sont reliés à Maya, qui est en quelque sorte la représentation du joueur. Altara, Kera et Naira sont des versions de Maya dans des univers alternatifs, et leurs quêtes sont toutes reliées.
À la façon du jeu Hades, l’histoire globale ainsi que celle de chaque personnage évolue entre les tentatives, et selon l’héroine sélectionnée. Le tout est très bien amené, et nous laisse toujours curieux d’en savoir un peu plus sur l’univers.
Trinity Fusion est constitué de plusieurs tentatives d’environ une quinzaine de minutes chacune. Après avoir traversé deux mondes générés aléatoirement selon l’univers de notre personnage initial, il y a un boss à vaincre, et il faudra se montrer très habile. Heureusement, le jeu ne nous laisse pas sans ressources.
Un système d’objets aléatoires est présent, un peu comme dans Diablo, de sorte que selon notre niveau, l’équipement potentiel échappé par les ennemis ou disponible dans des coffres sera plus puissant. Tout cela est effacé après chaque échec, de sorte qu’on évolue toujours à forces à peu près égales à celles des adversaires. Il existe également des ressources qui vont augmenter les capacités de base de Maya (aussi connue comme le joueur), ce qui aide à la progression globale.
La technique la plus utile dans Trinity Fusion reste l’évasion, qui vous rend complètement invulnérable pendant une fraction de seconde. D’autres options viennent également faciliter la vie du joueur, comme la carte qui se dessine à mesure qu’on progresse, les multiples téléporteurs présents pour revenir sur nos pas, ou encore certaines machines qui vont permettre à notre personnage d’absorber les abilités de ses semblables; Kera peut donc devenir aussi agile qu’Altara, par exemple, ce qui est devenu mon objectif principal à chacune de mes tentatives avec elle.
Attention, cependant, aux failles entre les univers; à l’occasion, on se retrouve piégé dans un petit espace, où des vagues d’ennemis de tous les mondes apparaissent. Ces petits défis viennent solidifier l’univers et récompenser le joueur s’il s’en sort vivant.
Trinity Fusion est beau, simple à prendre en main mais plein d’une multitude d’options. Son histoire m’a intrigué, et plus encore, j’étais curieux d’en découvrir l’étendue. Le jeu est en accès anticipé, et des zones sont encore indisponibles pour l’instant, mais je suis impatient de replonger dans cet univers dès leur ajout. Se retrouver dans un cul de sac avec un « à venir prochainement » est l’une des seules déceptions majeures que j’ai eues.
8/10
Trinity Fusion
Développeur et éditeur : Angry Mob Games
Plateformes : PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series, Windows (testé sur Windows / Steam)