Les drames, films d’action et films catastrophe se déroulant à bord d’un avion sont légion : après tout, le côté huis clos de la chose et l’aspect spectaculaire des écrasements aident à créer cette fascination. Et dans tout cet univers cinématographique flottant entre ciel et terre, Plane offre quelques bons moments, mais sans plus.
Brodie Torrance, un homme dans la force de l’âge qui se retrouve à effectuer des trajets entre des destinations moins prisées, en raison d’un scandale de relations publiques, doit piloter un avion en Asie du Sud-Est le 31 décembre. Et juste avant de partir, il constate que l’appareil devra franchir une importante tempête pour parvenir à destination…
Réalisé par Jean-François Richet et mettant en vedette Gerard Butler (qui est également coproducteur), Plane a beau avoir un titre excessivement peu original, on y trouve malgré tout certaines décisions scénaristiques et cinématographiques qui font plaisir à voir. D’abord, la partie « danger dans les airs » prend fin environ au premier tiers du film. Le reste du film, comme on peut le voir dans la bande-annonce, se déroule sur la terre ferme, alors que le capitaine, son équipage et les passagers devront survivre sur une île où des bandits font régner la terreur.
De la part d’un réalisateur ayant largement tourné des films d’action, notamment une reprise d’Assault on Precinct 13, l’oeuvre de John Carpenter, Plane s’avère presque être un film de guerre, ou de guérilla, plutôt qu’un long-métrage catastrophe. Il ne fait aucun doute que Richet aime les combats et les scènes de fusillade, et celles-ci sont particulièrement réussies dans Plane.
Outre Butler, qui est généralement toujours capable de trouver sa place dans ce genre de films, notons la présence de Mike Colter (Luke Cage), qui joue un meurtrier en cavale ayant longtemps oeuvré au sein de la Légion étrangère française. Tout cela, encore une fois, nous donne un film potable, avec des acteurs qui le sont tout autant.
Les scènes de bataille sont probablement l’aspect le plus mémorable du long-métrage, avec des moments particulièrement sanglants, notamment quand l’un des mercenaires envoyés par le transporteur aérien utilise une arme lourde pour combattre les brigands.
Étrangement, pourtant, cette violence assez juteuse, merci, jure un peu avec le reste. Dur de s’attacher au côté émotionnel d’un personnage si, durant la scène suivante, celui-ci mitraille tout ce qui bouge…
Ultimement, Plane est divertissant, mais sans plus. L’un de ces nombreux films d’action qui occupent efficacement pendant 90 minutes, mais qui se fondront ensuite dans un brouillard cinématographique.