Dans un Paris transformé par diverses inventions et manipulations génétiques, cinq personnages, avec chacun ses lourds secrets et ses superpouvoirs, seront forcés de se plier à la volonté de ce que l’on doit forcément appeler un savant fou. Bienvenue dans Parias, une saga de superhéros à la sauce 19e siècle.
Il y a définitivement quelque chose qui fascine, avec cette période précédant de peu le 20e siècle. Ces quelques décennies, avant la Première Guerre mondiale, où la science et la technique progressaient rapidement, et où tout semblait possible.
C’est dans ce contexte, et alors qu’une terrible peste ravage la France, qu’une infirmière mi-humaine, mi-vampire, est enrôlée de force dans cette fameuse escouade de personnages dotés de pouvoirs surhumains. Ensemble, ils devront commettre un vol au coeur d’une enceinte protégée par un important dispositif de sécurité.
Pour créer leur monde, les deux responsables de la série, Emeriau et Beuzelin, ont vu les choses en grand : plans, coupures de journaux, dessins techniques et de production… Le premier tome de Parias regorge de détails et de contenus supplémentaires qui permettent de mieux comprendre ce qui sous-tend cet univers à la fois familier et singulier.
Cependant, force est d’admettre qu’avec tous ces ajouts, et en raison de la nature épisodique de la chose, ce premier volume de la série se termine bien abruptement. Il faut dire que contrairement à un roman graphique largement articulé autour de l’aspect narratif de la chose, par exemple, nous sommes ici dans le visuel. Un visuel très, très bien développé, certes, mais ce recours accru aux images fait en sorte que la dernière page du récit se tourne très rapidement, et que le lecteur est un peu laissé sur sa faim.
Heureusement, le deuxième tome sera disponible à la fin du mois; il sera donc possible de retrouver ces étranges héros (ou méchants, qui sait?).
En attendant, il faudra prendre son mal en patience…
Parias, d’Emeriau et Beuzelin, publié chez Komics Initiative, 120 pages