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    L'affiche du film

    FNC – La fièvre de Petrov : les malades s’inspirent

    0
    Par Jim Chartrand le 1 décembre 2022 Cinéma / Télévision, FNC

    Quiconque a déjà vu un film de Kirill Serebrennikov sait que l’odyssée qui l’attend ne sera pas de tout repos. Et disons que même avec ce savoir en tête, il est presque immanquable de se retrouver déstabilisé devant son déroutant, mais aisément hypnotisant La fièvre de Petrov.

    S’il peut sembler inconfortable de s’intéresser au cinéma russe ces temps-ci, ce serait dommage d’en écarter le cinéma de Serebrennikov, un opposant reconnu du pays qui s’est fait accuser, surveiller et est également passé à deux doigts d’être emprisonné.

    Troisième de ses quatre oeuvres ayant été présentées à Cannes, et la troisième de suite qui soit repartie avec un prix, soit le Prix CST de l’artiste-technicien remis dans ce cas-ci au directeur de la photographie Vladislav Opelyants pour son éclairage, La fièvre de Petrov, librement adapté d’un roman acclamé de Alexey Salnikov, passe tout au tordeur et n’a pas envie d’épargner personne.

    Film pandémique d’actualité ou non (le scénario a été écrit pendant que Serebrennikov était en résidence forcée et le tournage fut complété juste avant les premières quarantaines), on y raconte sommairement comment la famille Petrov essaie de poursuivre leur quotidien pendant qu’une grippe contagieuse fait rage.

    Simpliste, peut-être, comme ce début a priori inoffensif où Petrov prend le bus, mais rapidement, comme c’est souvent le cas chez le cinéaste, les éléments se confondent et la réalité perd son pied pour divaguer dans toutes les directions. Casse-tête sans fin à essayer de déterminer le vrai du faux, on se met à délirer du côté de ce bédéiste en crise identitaire pendant que sa conjointe essaie aussi de s’en sortir et que tous deux tentent de s’occuper de leurs fils malgré tout.

    Sauf que dans la vie et en Russie, même ce qui paraît simple est bien loin de l’être.

    Si son merveilleux The Student tissait une troublante réflexion sur les croyances et la religion et que son inoubliable et sublime Leto revampait le biopic musical, ici Serebrennikov s’en prend au cœur même d’un pays en crise où ses habitants, en mode survie, font du mieux qu’ils peuvent. À ses heures absurdes, mais avec un sérieux souvent bluffant (le look ultra-réaliste, sale et souvent misérable créera constamment un contraste avec les envolées fantaisistes et sa poésie distincte), le réalisateur ne cache pas son regard sévère face à l’oppression d’en haut et la misère dans laquelle essaie de nager ses habitants, les ressources sont limitées, les plaisirs aussi et l’alcool un refuge quasi-obligé.

    Ainsi, les délires de nos personnages peuvent avoir diverses origines, que ce soit des quiproquos (les morts peuvent-ils revenir à la vie?), les résultantes de médicaments expirés, la maladie ou encore la boisson, pour ne nommer que ceux-là. Parfois pathétique, souvent de manière surprenante très violent, mais également toujours emplie d’un cœur immense, d’une tendresse indéniable, Serebrennikov utilise à bon escient la longue durée de son film qui pourrait en exaspérer plus d’un, mais qui, en accrochant à l’usure, cache un lot épatant de trouvailles, à l’image de son immense talent.

    Toujours fort de sa technique impeccable, il traverse ici les époques pour utiliser les souvenirs afin de revisiter la signification de plusieurs scènes, de plusieurs moments, histoire de leur donner encore plus de force. Le spectateur devient rapidement complice de tous les personnages et est capable de comprendre ce que l’un cache à l’autre ou ce que l’un veut vraiment dire quand il ne dit pas toute la vérité à ses proches.

    Témoin d’une grande folie habile, partagée, mais pourtant distincte pour tous, c’est là la force de ce rêve éveillé où le spectateur parvient à être le grand tout de plusieurs parties et à qui il revient la lourde tâche de tout décortiquer et interpréter à sa guise.

    Si Semyon Serzin saura s’effacer dans le rôle-titre, à force de se faire trimballer à gauche et à droite sans jamais vraiment répliquer, on tombera certainement sous le charme de Chulpan Khamatova, qui a un petit je-ne-sais-quoi de parenté avec Carrie Coon.

    Il est clair que La fièvre de Petrov ne sera pas pour tout le monde et ce, pour un nombre incalculable de raisons. Que ce soit ses ruptures de ton, l’absence de logique narrative ou la difficulté de donner clairement un sens à la totalité, le long-métrage optant pour une métaphore généralisée sur un mal-être omniprésent avec lequel il faut apprendre à vivre, le film devient finalement son propre remède pour se motiver, se nourrir et se soigner l’esprit.

    7/10

    La fièvre de Petrov a été vu dans le cadre de la 51e édition du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal. Aucune sortie en salle n’est prévue pour l’instant. Une édition DVD en version originale sous-titrée en anglais est toutefois disponible aux États-Unis via Strand Releasing depuis le 29 novembre.

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    Jim Chartrand
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    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

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