Il y a de ces films que l’on écoute pour ne penser qu’à peu de choses, voire à rien. Et s’il est vrai que The Valet, une comédie romantique réalisée par Richard Wong, s’intéresse à certains enjeux, notamment le racisme inhérent envers les Latino-Américains, aux États-Unis, ce long-métrage présenté sur Hulu est surtout là pour cesser de se casser la tête pendant deux heures.
Immigrant occupant une série de petits boulots – le plus récent étant un poste de valet pour un restaurant chic dans le centre-ville de Los Angeles –, Antonio (Eugenio Derbez) vit avec sa mère, alors que son épouse est en voie de divorcer.
Au même moment, une actrice bien connue cherche à mettre fin à sa relation adultère avec un riche magnat de l’immobilier, mais n’arrive pas à trouver le courage de tourner la page.
Tout ce beau monde se télescope lorsqu’Antonio subit un accident en vélo et surgit en pleine dispute – captée par les paparazzis – entre Olivia, l’actrice, et Vincent, le riche homme d’affaires.
Pour couvrir le tout, Vincent convaincra Antonio et Olivia de donner le change et de faire croire qu’ils sont en couple. De là s’ensuivra une série de quiproquos, ainsi que quelques réflexions sympathiques sur l’importance de la famille, des relations honnêtes, et de la préséance des sentiments et des relations humaines sur l’argent, le pouvoir et la célébrité.
Tout cela a déjà été traité mille et une fois, à peu près de toutes les façons possibles. Ici, la seule originalité semble être le fait que l’on explore surtout les clichés sur les hispanophones, ce qui est fait avec suffisamment de goût, et avec assez d’humour pour passer un bon moment.
Autrement, The Valet dure deux heures. Deux heures durant lesquelles il ne sera pas nécessaire de penser à la pandémie, à la crise climatique, aux prochaines élections québécoises, ou encore à la guerre en Ukraine. C’est sans doute là sa plus grande qualité.