Un exemple d’adaptation urbaine inusitée aux changements climatiques: travailler davantage… de nuit. Surtout si vous vous appelez Phœnix, capitale de l’Arizona, et qu’il fait de plus en plus souvent 40 degrés le jour.
Le zoo de Phoenix, par exemple ouvre désormais deux heures plus tôt le matin pour éviter les heures les plus chaudes de l’après-midi. Les clubs de randonneurs, de coureurs ou de cyclistes se donnent rendez-vous à 5 heures du matin, au lever du soleil — alors qu’il peut tout de même déjà faire plus de 30 degrés.
Mais au-delà des loisirs, il y a désormais des travailleurs, spécialement ceux de la construction, qui travaillent carrément de nuit. Un reportage photo récent du New York Times donnait l’exemple du site de construction d’un édifice, où la « journée de travail » commence à 1 heure du matin, de manière à ce qu’elle finisse avant que la température ne devienne dangereuse pour les humains — et avant que certains matériaux ne deviennent trop chauds ou trop secs.
En 2018, Phoenix — une métropole de 4,7 millions d’habitants avec ses banlieues — a compté 128 jours où la température dépassait les 100 degrés Fahrenheit, soit au moins 37,8 Celsius. C’est un record aux États-Unis, mais plusieurs autres villes sont en train de lui faire de la concurrence en été, avec des canicules approchant ou dépassant les 40 degrés. Dans l’ensemble du comté de Maricopa, qui englobe Phoenix, on a compté l’an dernier 182 morts à cause de la chaleur, dont un tiers avaient plus de 65 ans et un quart étaient des sans-abris.
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