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    Accueil»Culturel»Musique»OSM: une première pour Karina Canellakis sans Daniil Trifonov
    Une femme blonde dans une salle de musique
    La chef d'orchestre Karina Canellakis a pris les rênes de l'OSM pour cette série de concerts.

    OSM: une première pour Karina Canellakis sans Daniil Trifonov

    0
    Par Xavier Proulx le 21 mai 2019 Musique

    Il n’y avait rien d’habituel lors de la première soirée de la série de concerts de l’OSM qui débutait le 15 mai dernier. Tout d’abord, nous devions entendre le pianiste russe Daniil Trifonov – soit l’un des plus brillants jeunes artistes de sa génération – interpréter le troisième concerto de Rachmaninov. D’autre part, nous retrouvions pour la première fois la jeune chef d’orchestre Karina Canellakis à la direction de l’orchestre.

    Malheureusement, ces deux attentes se sont avérées être mutuellement exclusives. Après l’entracte, le public consterné apprenait que Trifonov, avait subi un malaise et ne pourrait se produire sur scène. Transporté à l’hôpital, il a heureusement pu livrer son récital lors des deux concerts subséquents, auxquels Pieuvre.ca n’a malheureusement pas eu la chance d’assister.

    Devant l’urgence de la situation, la chef d’orchestre et les musiciens ont choisi d’interpréter la quatrième symphonie de Tchaïkovski. Un geste osé considérant qu’aucune répétition préalable n’avait eu lieu! Nous y reviendrons.

    En ouverture de programme, nous avions droit à deux extraits de l’opéra Tristan et Isolde de Wagner, soit le Prélude et le Liebestod suivi du Concerto pour orchestre du compositeur polonais Witold Lutosławski. Comme il est fréquemment d’usage dans sa version pour orchestre, le Liebestod était interprété sans soprano.

    D’entrée de jeu, la poigne de la nouvelle dame de fer de l’OSM s’est fait sentir. Rarement avions-nous entendu des fréquences aussi graves de la part des archets, suivis d’une telle tension musicale. Le son des contrebasses était infiniment profond, lourd comme le prélude d’une mort annoncée. Il se changea finalement du tout au tout dans un prodigieux retournement de situation où ce creux de vague fut rapidement dissipé par une finale d’un romantisme à fleur de peau. La maîtrise de l’orchestre dans ces deux courts mouvements étonnait dans sa capacité à générer une tension palpable suivie d’un tel trop plein émotif.

    Le concerto de Lutosławski est un drôle de phénomène. Les influences multiples des maîtres Russes se font sentir tout au long de la progression de l’oeuvre créée en 1954. La partition permet également à chaque section de l’orchestre de s’illustrer au tour à tour; le pupitre des percussions s’en donnant d’ailleurs à cœur joie. Les références cinématographiques foisonnent, mais l’œuvre semble souvent déstructurée et cacophonique, puisqu’elle est perpétuellement interrompue brutalement par de vives pulsations de percussions inopinées. L’intrada se lit comme une cavalcade des cors qui martèlent un thème cinématographique.

    Dans le Capriccio, de fines pulsations de xylophone et de flute traversière expriment un thème naïf, parfois décousu, parfois dissonant qui se cristallise dans une finale tonitruante. Bref, l’œuvre de Lutosławski n’a laissé personne indifférent de par son étrange structure narrative. Le public a d’ailleurs chaleureusement applaudi la baguette de maître de la chef d’orchestre.

    Alors qu’une poignée de spectateurs déçus par l’absence de Daniil Trifonov quittaient la salle, l’orchestre poursuivait le programme avec une interprétation surprenant de la quatrième symphonie de Tchaïkovski. Il est évident que ce travail sans filet a été chaleureusement accueilli par les mélomanes. Jouer une symphonie de cette trempe sans aucune préparation préalable constitue sans conteste tout un tour de force.

    Si quelques malencontreuses fausses notes se sont glissées dans la section des bassons, notamment, on en retiendra toute de même une magistrale interprétation dont les musiciens de l’OSM peuvent sortir la tête haute. Il n’y a pas beaucoup d’orchestres dans le monde qui peuvent se targuer d’interpréter la quatrième de Tchaïkovski sans aucune répétition préalable.

    Il sera intéressant de suivre le parcours de Karina Canellakis dans le cadre de collaborations ultérieures. Ce trop bref concert nous aura donné l’eau à la bouche. Si un tel aplomb se répète à nouveau, alors l’OSM sera entre de bonnes mains…

    ***

    Karina Canellakis, chef d’orchestre
    Daniil Trifonov, piano (absent)

    Wagner, Tristan und Isolde (Tristan et Isolde), extraits

    Lutoslawski, Concerto pour orchestre

    Rachmaninov, Concerto pour piano no 3 en ré mineur, op. 30


    La Virée classique de l’OSM: regard vers les plages musicales

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    Xavier Proulx
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    Architecte, ingénieur et photographe, Xavier Proulx est journaliste pour Pieuvre.ca depuis plusieurs années. Mélomane averti, il se spécialise dans la couverture des événements musicaux de Montréal. Pour lui, ces compte-rendus sont un prétexte pour décrire de façon onirique les impressions du spectateur.

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