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    Accueil»Culturel»Cinéma / Télévision»FIFA – Au temps où les Arabes dansaient: le désir de s’exprimer face à la censure fondamentaliste
    Image tirée du film

    FIFA – Au temps où les Arabes dansaient: le désir de s’exprimer face à la censure fondamentaliste

    1
    Par Émilie Plante le 31 mars 2019 Cinéma / Télévision, FIFA

    La culture arabe fascine, émeut, fait réfléchir, tant dans les pays musulmans qu’en sol occidental. Et dans le film Au temps où les Arabes dansaient, du réalisateur belgo-marocain Jawad Rhalib, la volonté des femmes, des artistes et de la jeunesse se heurte à des pans entiers de la société conditionnés par le fondamentalisme.

    Documentaire créatif, Au temps où les Arabes dansaient a été lancé dans la sphère cinématographique comme une bouteille à la mer, mue par un réalisme cru qui a envie d’espoir et d’émancipation. Rhalib y traite de la place de l’art dans la culture arabo-musulmane, se concentrant sur les thèmes centraux de la danse et de l’expression de soi. S’il a réalisé de nombreux films, Au temps où les Arabes dansaient est celui qui résonne le plus dans sa carrière d’un point de vue personnel.

    Pourquoi avoir choisi la danse? Parce qu’elle touche à la femme, d’abord, mais également parce qu’il entretient des souvenirs doux-amers avec cette forme d’expression corporelle. Dans certains pays dont le Maroc, où il est né, se faire traiter de « fils de danseuse » équivaut à se voir accabler du quolibet de « fils de pute ». Pourquoi? Parce que la femme qui danse est libre, libérée, en pleine conscience de son corps et résolument impudique, aux yeux d’une élite fondamentaliste qui, selon son propre père, « se mêle de ce qui ne les regarde pas ». Marqué durant l’enfance par les propos des autres car sa mère dansait, Rhalib transforme ce film en catharsis thérapeutique, voire en exorcisme.

    Du Moyen-Orient à l’Occident, tout est affaire de censure

    Dans ce documentaire, Rhalib a interrogé des gens de tous horizons, y compris ses parents au Maroc. Pendant cinq ans, il a sillonné l’Égypte, le Maroc, l’Iran, mais il a également questionné ses pairs en Belgique et en France.

    Dans certains pays, les artistes doivent vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. S’ils choisissent de présenter leur art, que leur arrivera-t-il ? Et les hommes qui dansent ? La réponse n’est guère plus positive, encore moins s’il s’agit d’un homme qui se travestit pour chanter. Le réalisateur a interviewé de jeunes danseurs en Égypte et ceux-ci font face à des préjugés énormes. Les danseurs mentent sur leur travail, sur leur passion. Et quand cela finit par se savoir, ils ne sont plus les bienvenus dans leur communauté. Comment en est-on arrivé là? C’est ce que Rhalib se demande.

    Même la Belgique, sa terre d’accueil, n’est pas exempte de ce fondamentalisme religieux et de ces excès de zèle en ce qui a trait aux démonstrations artistiques. Il a été témoin de plusieurs formes d’autocensure en Belgique, notamment lors des répétitions d’une troupe de théâtre qui adapte le roman Soumission de Michel Houellebecq et dont une scène de nudité porteuse d’un message coup de poing finira par être écartée de la pièce.

    Et pourtant, les Arabes dansaient

    Présentant ici et là des images d’archives prouvant à quel point la culture arabe a déjà été beaucoup plus révélatrice, Rhalib nous plonge dans un questionnement qui est le sien, mais pas que. Dans ce film, on y voit plusieurs artistes, des danseurs, des gens de théâtre, des performateurs, des jeunes aussi, qui s’interrogent sur l’avenir.

    Car même aux enfants issus de cette culture, on leur apprend la ligne droite dictée par une religion remaniée par des intégristes. Mais plusieurs de ces jeunes, mus par une soif de vivre et de s’exprimer, font état de leurs peurs et de leurs espérances. Rhalib leur donne le micro et telle une figure mature et bienveillante dans cet univers de censure et de dictats, les laisse verbaliser leurs émotions. Avec crainte oui, mais avec une authenticité touchante.

    Choquante, triviale, la danse (et par extension, toute forme d’art de la parole et du corps) a pourtant longtemps fait office de rapprochement social, familial et artistique dans la culture arabo-musulmane. Le réalisateur ose aborder une vérité que les fondamentalistes veulent occulter : dans un passé pas si lointain, le Maghreb vibrait au son de la musique et des coups de hanches. La danse orientale, la chanson et le cinéma du temps de leurs grands-parents, maintenant perçus comme iconoclastes, ont exalté les foules dans des pays comme l’Égypte, aujourd’hui aux prises avec un puritanisme obsessif. Le corps comme divertissement? Interdit, banni, honni.

    Apologie de la liberté

    Ce contraste, Rhalib se l’explique mal. Cet âge d’or n’existe pour ainsi dire que dans la mémoire des plus vieux et dans l’imaginaire des plus jeunes. Dans ce milieu où l’extrémisme gagne du terrain, quelle est la situation de l’artiste ? Peut-il tout dire, tout montrer?

    Documentaire sans prétention, Au temps où les Arabes dansaient est une bouffée de réalisme nécessaire, qui va droit au but. Ce film nous fait réaliser tout ce qui cloche ici et ailleurs, mais avant tout, il nous fait voir l’importance de s’exprimer dans un monde où l’art est une des seules libertés qu’il nous reste.

    ***

    Au temps où les Arabes dansaient

    Belgique, 2018, 84 min, arabe, farsi, français, anglais, s.-t. français


    Aquaman, le trident de la mer

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    Rédactrice web, geek au tempérament artiste, Émilie est une touche-à- tout qui carbure au café et aux activités culturelles. Éternelle étudiante, elle détient un baccalauréat en histoire de l’art, une maîtrise en muséologie, a quelques cours en communication et en gestion derrière la cravate ainsi qu’un doctorat honorifique en « flattage » de chats. Depuis 2009, elle écrit pour des blogues d’entreprises ou des sites traitant de sujets divers (univers geek, communication, féminisme, musique techno, technologies) et est journaliste culturelle depuis plusieurs années. Ses sujets de prédilection sont le cinéma, la danse contemporaine, les arts visuels, la muséologie et… sans doute aussi les chats.

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