Andrée-Paule Mignot publiait, il y a quelques jours, son deuxième roman et son premier pour adultes ou peut-être davantage pour adolescentes. Sorti chez Hurtubise, il s’intitule Six femmes du monde.
Donnant l’impression de descendre du roman Harlequin, Six femmes du monde nous épargne cependant le machisme effarant de la célèbre collection. Au contraire, les six protagonistes ne sont pas des paumées qui attendent le prince charmant. Elles prennent toutes leur destin en main et entendent bien profiter de la vie. Cependant, de ce roman émane un parfum de recette applicable à l’infini, du moment qu’on change les noms et quelques événements.
Les dialogues sont peu développés et demeurent superficiels. Les scènes se répètent dès les premières dizaines de pages alors que les héroïnes sont plusieurs à se faire déranger par le téléphone alors qu’elles sont en train de s’envoyer en l’air avec leur compagnon de vie ou avec un mec de passage. Même chose avec les apparitions soudaines, aux endroits les plus improbables, des ex-petits amis, qui semblent ne pas pouvoir s’empêcher de tourner autour de leurs anciennes conquêtes, ces six femmes si extraordinaires.
Bref, pour la psychologie des personnages, on pourrait faire mieux et pour l’originalité du propos, on repassera. Est-ce que la lecture de Six femmes du monde est distrayante demandera-t-on? Peut-être, mais sans plus.