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    Accueil»À la une»L’Amant de Lady Chatterley, un triomphe des temps modernes
    Photo: Sasha Obyschenko

    L’Amant de Lady Chatterley, un triomphe des temps modernes

    3
    Par Marie-Ève Vallières le 6 octobre 2018 À la une, Danse

    La fébrilité était au rendez-vous à la salle Wilfrid-Pelletier – comble, pour l’occasion – à la première mondiale du dernier opus de Cathy Marston, L’Amant de Lady Chatterley, interprété par les Grands Ballets canadiens de Montréal.

    Et si le controversé roman de D.H. Lawrence a soulevé les passions puritaines et effaré les communautés catholiques (l’histoire dépravée ayant été interdite au Canada en vertu de la loi canadienne sur l’obscénité, jusqu’à son exonération en 1962), c’est un ballet teinté d’interdits et tout à fait hors normes qui attendait hier soir les férus du sixième art.

    Une scénographie étonnante

    S’éloignant des diktats tantôt moraux par son scénario, tantôt scéniques par son ultra-minimalisme, L’Amant de Lady Chatterley insuffle un véritable vent de fraîcheur sur la programmation culturelle de notre métropole.

    Car s’il en est un art de la scène généralement pourvu de fastes décors, le ballet ne laisse pas sa place : or, c’est un pari pour le moins audacieux – globalement réussi, sauf peut-être au second acte, où les longueurs se font davantage sentir – qu’aura risqué Lorenzo Savoini en se délestant de l’ersatz et s’en remettant entièrement à la chorégraphie pour animer ces mythiques planches, n’ayant pour seuls accessoires de filiformes tubes lumineux… qui ne sont pas sans rappeler ce qui se voit en théâtre contemporain ici comme à l’étranger.

    La plateforme angulaire à l’arrière-scène permet d’ailleurs à la troupe d’exploiter les volumes de façon inédite, sans devoir recourir aux portés hauts perchés.

    La chorégraphe-scénariste britannique s’éloigne justement de ces figures convenues du ballet classique en y infusant généreusement des figures interprétatives glanées de la danse contemporaine qui se prêtent bien au jeu littéraire de cette œuvre bien de son temps.

    Mention spéciale à la prépondérance féminine du personnel hors scène, de la chorégraphie signée Cathy Marston en passant par la direction musicale de l’Orchestre des Grand Ballets, exécutée avec brio par Dina Gilbert, ainsi que les costumes imaginés par Bregje van Balen.

    L’amour en deux actes

    Dès le premier tableau, éclatant de sobriété, le spectateur comprend qu’il n’assiste pas à un ballet comme les autres.

    La scène d’ouverture met la table sans délai pour ce qui deviendra la prémisse du mal qui habite la jeune Lady Constance. Son mari, Sir Clifford Chatterley, rentre estropié de la Grande Guerre et se voit confiné à un fauteuil roulant et aux bons soins de sa gouvernante, madame Bolton.

    Constance Chatterley, apathique, doit conjuguer avec la mélancolie onirique de son passé mondain et le deuil de sa vie maritale. Seul le garde-chasse du domaine Wragby Hall, Oliver Mellors, saura capter son attention même si, à priori, un monde les sépare: lui, un divorcé rustre sans instruction, elle, une aristocrate esseulée.

    Le charme opère au premier coup d’œil, les étincelles foisonnent, le magnétisme est inéluctable, en dépit des tergiversations de Lady Constance hantée par la dissonance cognitive opposant son mari impotent à son vigoureux fantasme.

    En clôture du premier acte, les corps haletants de Constance et de Mellors, ivres de plaisir, laissent libre cours à leurs pulsions reptiliennes dans un mouvement final marqué par d’énergiques adages entremêlant joliment les corps des deux amants interprétés par Éline Malègue et Raphaël Bouchard, irréprochables.

    Suite logique à ses ébats extra-conjugaux, le second acte voit Lady Constance engrossée d’un abdomen convexe qui fera éclater la hargne de Sir Clifford, gommant habilement, au passage, l’hypocrisie des tendres moments passés aux côtés de sa gouvernante. Expulsée du Wragby Hall, Lady Constance se réfugie au cottage de son amant avec qui elle débutera, paisiblement, le reste de sa vie.

    Somme toute, un ballet innovant et quasi sans faute, qui élèvera les normes, élargira les carcans et décloisonnera les horizons des productions dansées qui fouleront la scène de la salle Wilfrid-Pelletier dans les années à venir. Chapeau à Cathy Marston!

    L’Amant de Lady Chatterley, des Grands Ballets canadiens de Montréal, se produira jusqu’au 13 octobre 2018 à la Place des Arts.


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