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    L'affiche du film

    The Lobster: des amours sans lendemains

    0
    Par Jim Chartrand le 29 mars 2016 Cinéma / Télévision, Culturel

    Jim Chartrand

    Entouré d’une distribution exemplaire, le grec Yorgos Lanthimos qui a troublé le monde entier avec son merveilleux Kynodontas (Dogtooth ou Canine) qui s’était rendu aux Oscars, s’est vu attribué le prix du Jury au dernier Festival de Cannes pour l’aussi romantique que perturbant The Lobster, son magnifique premier long-métrage en langue anglaise.

    Après une parenthèse plus libertine dans Alps, voilà que le cinéaste revient à ses désirs plus concis en se concentrant sur un microcosme troublant dans ce qui est jusqu’à présent son film le plus ambitieux. Divisé en deux parties concises, il s’intéresse au destin d’un jeune homme qui doit trouver l’amour au plus vite sinon il finira comme son frère, transformé en animal. Heureusement, pour lui, le choix est fait, si c’est le cas, il veut être transformé en homard, un choix singulier, mais approuvé par la directrice de l’hôtel où il a été envoyé.

    Perdus? Ce n’est pas grave. Vous entrez dans l’univers décalé, mais loin d’être fou de Lanthimos où tout, définitivement tout est permis. En même temps, aussi absurdes soient ses propositions, elles s’avèrent toujours justes, souvent cruelles, mais constamment ancrées dans un réalisme confondant. Pas de gros effets spéciaux ici, si ce n’est de sublimes ralentis qui viennent magnifier l’ordinaire.

    Tout l’inverse d’un Hunger Games, alors qu’on y présente un futur dystopique qui va droit au but et évite les supercheries. Les règles sont simples, aussi ridicules peuvent-elles sembler au départ. Et c’est sous une divine, mais mystérieuse narration qu’on nous raconte l’histoire de David, un homme sans histoire qui, s’il veut entrer dans les rangs de la société, doit trouver l’amour.

    Si l’humour est surtout au rendez-vous dans la première partie, comment en faire autrement avec la présence des nombreux John C. Reilly, Ben Whishaw, Ashley Jensen et autres Olivia Colman, c’est dans la deuxième que tout se développe et s’approfondit. Certes, on ne peut cacher qu’il y a peut-être des baisses de régime ici et là et que la présence oubliée de Léa Seydoux vient probablement brouiller les cartes, mais face au réconfort qu’offre la toujours aussi juste Rachel Weisz, tout comme de cette magnifique finale qui donne envie de se consoler en boule dans un coin, impossible de ne pas ressortir hanté par l’expérience.

    Oui, d’une part par la performance tout simplement incroyable de Colin Farrell, probablement sa meilleure en carrière, trouvant dans cette prise de poids toute la justesse de ton et de pathétisme moribond pour joindre les rangs du monde singulier du cinéaste, ce, face à l’habituée Angeliki Papoulia qu’il retrouve pour une troisième fois dans un rôle toujours aussi exigeant, mais aussi par la profondeur de ses réflexions. Bien sûr, certains symbolismes peuvent par moment sembler appuyés et la froideur généralisée de l’ensemble ne laisse pas beaucoup de portes d’entrée pour percer les mystères de l’œuvre, mais c’est en repensant à l’entreprise qu’on ne peut plus se l’enlever de la tête.

    En passant au tordeur les relations humaines, surtout celles du 21e siècle, on se met à s’interroger avec insistance sur la véritable importance d’être seul ou d’être deux. De ce que c’est avoir des points en commun. Si cela est nécessaire, voire vital. Et aussi, jusqu’où on est prêt à aller, non seulement par amour, mais également par survie, puisque les deux sont visiblement très peu liés entre eux.

    Chez Lanthimos, la fuite et l’avenir ont bien peu de chance, la condamnation étant toujours trop facile à déclarer d’avance, pourtant, plus que jamais, en unissant ses êtres perdus dans une seule et même direction, ce même s’il les isole considérablement, voilà que le cinéaste amène une facette qu’on ne lui connaissait pas, et c’est dans cet étonnant tournant particulièrement humain et émotionnel qu’il s’avéra le plus surprenant. Délaissant ainsi l’humour noir et incisif, toujours pince-sans-rire, qui a fait sa marque de commerce (et pourtant il y a des moments où l’on rit énormément), prônant l’une des finales les plus subtiles quoique bouleversante du septième art de récente mémoire, on s’avoue vaincu. Nul doute que The Lobster est une œuvre poignante, imparfaite certes, mais des plus réussies. Une expérience unique dont on se souviendra longtemps.

    8/10

    The Lobster prend l’affiche en salles ce vendredi 25 mars.

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    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

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