Le groupe australien Wolfmother sort de son isolement musical austral et nous arrive avec un tout nouvel album, Cosmic Egg. Plus réfléchi, plus en contrôle, toujours aussi puissant, une excellente galette.
Les membres de Wolfmother, bien connus pour les succès de leur album éponyme, tels que Joker and the Thief et Vagabond – qui faisait partie de la bande sonore du film 500 Days of Summer, on agréablement bien mis à profit les trois années séparant leur premier effort du second.
En premier lieu, la composition sonore varie: de l’utilisation parfois abusive des claviers dans le premier opus, on mise plutôt ici sur la guitare uniquement. Bien entendu, l’orgue est mis à contribution, mais dans une perspective plus effacée, plus complémentaire qu’initiatrice de la mélodie. Cela donne aux pièces un mordant supplémentaire.
D’ailleurs, parlant de mordant, si certaines chansons du premier album, telle qu’Apple Tree ou Witchcraft, décevaient quelque peu par leur côté brouillon et précipité, les pièces de Cosmic Egg s’éloignent un peu de l’aspect punk du band et se rapprochent davantage de la vague hard rock des années 80, même si on détecte des influences alternatives. Symboles de ces transformations, le premier extrait de l’album, Back Round, est résolument rock, voire hard rock, tandis que la pièce Caroline tient plus de la balade, chose peu vue dans le précédent album, sauf pour Vagabond. On note également une plus grande utilisation de la guitare acoustique, un ajout fort apprécié.
En résumé, même si Wolfmother n’a certainement pas fini d’évoluer et d’offrir un son plus travaillé et complet, Cosmic Egg utilise fort avantageusement l’expérience acquise durant les trois années entre le premier album et le second pour nous offrir un excellent disque, puissamment rock, mais également passionnément humain.
4/5
Cosmic Egg est en magasin depuis le 23 octobre.