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Mercredi soir dernier, à la TOHU, avait lieu quelque chose comme la grand-messe du cirque québécois. C’était la première d’une nouvelle série de représentations du Cirque Alfonse avec son spectacle intitulé Tabarnak. Le décor: une église. Le vocabulaire : des mots d’église, entre autres. Ce spectacle c’est comme une façon de redire la Révolution tranquille, tout en enracinant encore plus profondément le citoyen dans ses origines. Ironie, dérision, humour et amour, voilà ce qui irradiait de la scène.

Le 28 août dernier, sous son chapiteau permanent et en présence de quelques centaines de personnes, la TOHU dévoilait la programmation de sa 16e saison. Après une quinzième saison qui célébrait exclusivement les qualités et la richesse du talent québécois, la TOHU présente à nouveau une carte internationale. Celle-ci se construit principalement autour de neufs spectacles diffusés par la TOHU et deux co-diffusions.

Du 29 mai au 9 juin, à la TOHU, a lieu le spectacle des finissants de l’École nationale de cirque. Lors de la représentation du 30 mai, nous n’avons pas été très impressionnés. Ce n’était pas, et de loin, la meilleure mouture à laquelle nous avons pu assister. Cependant, la variété était au rendez-vous avec pas moins de 16 disciplines représentées. On nous en avait annoncé une 17e, la roue allemande, mais elle était finalement absente du programme.

Shakespeare a du beaucoup s’amuser en concevant sa comédie Le songe d’une nuit d’été. Différents lieux, différentes situations, différents types de personnages, différentes dates du calendrier… avec pour seul point commun qu’ils sont tous incompatibles les uns avec les autres… Peut-être a-t-il pensé qu’il s’agissait là des conditions idéales pour faire ressentir aux spectateurs éveillés tout ce que peuvent contenir leurs rêves de la nuit?

Passagers, c’est le titre du spectacle des 7 doigts de la main qui est présenté à La Tohu, depuis le 14 novembre et jusqu’au 5 janvier prochain. S’il s’agit bien là d’un spectacle de cirque, où sont représentées pas moins de dix disciplines de l’art circassien, il s’agit aussi de danse, de théâtre, et de chant.

Yoann Bourgeois, metteur en scène français influencé par le cirque autant que par la danse est invité pour la première fois dans l’antre circassienne Montréalaise. Bien loin de ce qui est habituellement présenté à la Tohu, Celui qui tombe est un spectacle pour le moins… contemporain.

Que se passe-t-il à minuit ? On ne le sait pas. Est-ce que le temps s’arrête ou est-ce la vie qui reprend son cours après ce moment suspendu? La compagnie XY et ses vingt-deux acrobates ne s’encombrent pas de narration superflue. Pas de scénographie non plus. Il n’est pas encore minuit est une réflexion performative, pour ne pas dire une déclaration acrobatique, sur notre devoir de coordonner nos forces vives avec tout ce qu’elles portent de complémentarité.