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Hilarante comédie sur un sujet particulièrement léger, Les filles et les garçons, présentée à La Licorne, permet au spectateur de passer un moment plus qu’agréable et de ressortir de l’institution culturelle sans aucune colère, aucune peine, et aucune désespérante sensation de froid à l’intérieur de soi.

Partir. Partir au loin en laissant tout derrière soi. Mais pour aller où, au fait? Dans Jack, oeuvre douce-amère de Marie-Pierre Proulx présentée au Théâtre La Licorne, une jeune héroïne part explorer l’inconnu, sur les traces d’un mystérieux grand-père, mais aussi d’un grand écrivain.

Ce début de mois de décembre est l’occasion d’admirer le talent qu’ont certains artistes de créer – en direct, avec les spectateurs comme témoins – des idées, des dialogues, des attitudes, des situations, des scènes, et jusqu’à un film construit de 30 minutes avec son cadrage particulier, sa musique, ses jeux d’éclairage, ses transitions et bien sûr son histoire. La LNI s’attaque au cinéma, c’est ce à quoi le public du théâtre Outremont peut assister durant quelques soirées, et cela mérite vraiment le détour.

Élevée sur le bord de l’eau, là où le Saint-Laurent devient une mer immense, Sylvie Drapeau a grandi avec ses frères et soeurs, ses parents aux façon de faire un peu plus « à l’ancienne ». Dans une magnifique et terrible pièce présentée au Théâtre du Nouveau Monde (TNM), l’actrice et auteure raconte sa vie, tout simplement.

À quoi ressemblera le monde en 2640? Faut-il s’en inquiéter ? Peut-on être confiant? Aucun de nous ne sera là pour le savoir. C’est pourtant en 2640 que s’achèvera l’interprétation de l’œuvre musicale la plus longue composée à ce jour, celle de John Cage intitulée ASLSP, As Slow aS Possible, « aussi lentement que possible »… Le beau spectacle présenté par la compagnie The other theatre au centre Knox à Montréal est une œuvre multidisciplinaire qui permet de réfléchir à la notion de temps, à l’insignifiance de l’humain et de la planète Terre dans l’univers et à la place de la musique dans l’histoire de l’humanité.

À l’Espace Go, la pièce Les serpents, de Marie NDiaye, aborde la délicate question des relations tissées sur l’intérêt, le non-amour, la peur et la méfiance. Chaque personnage juge l’autre.Trois femmes de différentes générations partagent le temps et l’espace de la pièce. Elles sont hautaines ou indignes. Elles ne se touchent que très peu, se tiennent à distance.

La pièce de Marie Ndiaye, Les Serpents, est sans aucun doute une histoire de famille, mais une famille assez particulière. Un homme avec sa femme et leurs enfants, une ex-femme avec laquelle il a eu un enfant à présent décédé : cela ressemble à une situation possible. Quant à cet homme, il lui a bien fallu une mère pour le mettre au monde. Jusque-là tout est normal.

Il aura fallu dix ans avant que Mariloup Wolfe retourne derrière la caméra pour le grand écran. Un choix judicieux, puisqu’elle a certainement pris de l’assurance, et que Jouliks est beaucoup plus agréable à regarder que Les pieds dans le vide. Dommage, toutefois, qu’elle se retrouve à nouveau avec un scénario qui l’alourdit constamment.