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L’amour ouf est une oeuvre forte, un coup absolu au coeur. Le genre de création qui consume tout, de ses personnages à ses spectateurs. Un film immense qui nous rive à notre siège pendant sa totalité et qui ne nous quitte plus une fois le générique terminé. Il a beau nous donner l’illusion de choisir notre fin, ce n’est qu’un mirage, il n’y a aucun doute que c’est le film qui a le contrôle au bout du compte, ne nous laissant plus le choix de le suivre et de l’admirer, de bout en bout.

Heretic est donc une proposition singulière. Un projet qui donne plus dans le suspense que dans l’horreur (pourtant le genre de prédilection du duo derrière le film), comme si on avait enfin décidé de vouloir travailler sur quelque chose de plus concis qu’une simple idée plus ou moins bien développée. L’effort porte fruit, puisque le long-métrage divertit tout en restant longtemps dans notre esprit, alors qu’on se retrouve à se questionner sur notre propre foi… Vous serez prévenus.

Véritable voyage à travers des décennies de succès inoubliables, Music by John Williams demeure peut-être un peu en surface, mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un hommage particulièrement bien senti à l’un des membres de ce club sélect des compositeurs de musique de film parfois autant, sinon plus connu que les réalisateurs avec qui ils travaillent. À voir, ne serait-ce que pour réentendre ces notes triomphantes au moment où, sur un ciel étoilé, apparaissent ces mots racontant que des rebelles ont volé les plans de l’Étoile noire…

Anora aimerait fendre les coeurs et marquer les esprits, mais sa représentation du monde semble à la fois provenir d’une autre époque et se dérouler dans un univers parallèle qui s’invente des problèmes superficiels, plutôt que d’affronter ceux, véritables, qu’on retrouve pourtant partout. Disons qu’avec un tel film, où malgré ce qu’on essaie de nous faire croire, ce sont bien toujours les hommes qui tirent les ficelles, l’émancipation de la femme n’est pas prévue de sitôt.

Pour clore le spécial Halloween 2024, on explore un film d’horreur d’Osgood Perkins mêlant violence et surnaturel, le tout avec un certain Nicolas Cage dans le rôle d’un adorateur de Satan sanguinaire.

Film culte de 1977, SUSPIRIA, avec son atmosphère déjantée, ses décors psychédéliques, son incroyable musique et sa violence aussi absurde qu’excessive, a influencé 50 ans de cinéma d’horreur. Replongeons dans ce cauchemar éveillé.

Au final, ironiquement, c’est peut-être justement l’égocentrisme qui a sauvé la franchise au dernier moment. D’avoir finalement voulu se lancer à fond dans le projet complètement fou qu’on avait en tête, qu’importe les balises imposées par sa source. Le film, divertissant au possible, est après tout régulièrement drôle, volontairement ou non (difficile d’en penser autrement quand Venom multiplie les vulgarités comme un « Hola bitches » bien lancé).

Pour cette première partie du spécial halloween 2024, il faut se poser la question: 25 ans après sa sortie, le film scénarisé et réalisé par Daniel Myrick et Eduardo Sanchez tient-il toujours la route?