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Des zones déjà libres de glace près des côtes de l’Alaska, ce qui est anormalement tôt, en juin. Une vitesse de fonte de la calotte du Groenland tout aussi inhabituelle pour mai et juin. Un record de chaleur pour un mois de mai — 29 degrés — dans le nord-ouest de la Russie.

La dernière survivante des « vieilles glaces » de l’Arctique est en train de disparaître. Ce n’est pas pour dire qu’il n’y aura plus de glace à brève échéance, mais cela signifie que la glace la plus résistante, celle qui se renforce d’hiver en hiver, est de moins en moins présente.

L’Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète, ce qui provoque le dégel du pergélisol, gelé depuis des dizaines ou des centaines de milliers d’années, ainsi que le relâchement de méthane dans l’atmosphère, contribuant du même coup au réchauffement planétaire. Les conclusions d’une étude rassemblant entre autres des chercheurs de l’IIASA, l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, portent toutefois à croire qu’il est encore possible de neutraliser cette menace.

Approchons-nous du jour où il n’y aura plus d’océan Arctique — juste un Pacifique et un Atlantique se partageant la tarte là-haut? Bienvenue dans un nouveau monde où les eaux plus chaudes de l’un et de l’autre pénètrent un océan jadis glacé — et avec ces eaux plus chaudes, arrivent de nouvelles espèces.

Pendant que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, autorise la pétrolière BP à forer des puits au large de la Nouvelle-Écosse au moment où une résistance contre l’installation d’un oléoduc a lieu en Colombie-Britannique, les glaciers en Arctique continuent de fondre.

Dans l’Arctique, le dégel du pergélisol ne fait pas qu’émettre davantage de gaz à effet de serre en libérant le carbone qui était prisonnier du sol gelé. La matière organique ainsi libérée se déverse dans les cours d’eau, où elle perturbe le cycle de vie… et brunit l’eau.

Si l’ours polaire figure dans l’imaginaire populaire en bouc émissaire de la fonte des glaces dans l’Arctique, une pluralité de cultures méconnues y prend place dont la variété linguistique se chiffre à sept langues. La table ronde internationale de la création, de la diffusion et de la recherche sur le Nord et l’Arctique se déroulant les 5, 6 et 7 avril organisée par la Chaire de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) vise à faire connaître les différents projets en lien avec cette zone circumpolaire.

C’est un de ces hivers où la climatologie entre en collision avec la météorologie : plus l’Arctique va continuer à se réchauffer, et plus fréquentes seront les tempêtes hivernales comme les trois consécutives que vient de subir le Nord-Est de l’Amérique du Nord.