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Impossible de séparer climat et sécurité mondiale, affirme l’Organisation des Nations unies (ONU), où le Conseil de sécurité a débattu vendredi de l’impact des changements climatiques sur la paix et la sécurité internationales. Ces échanges surviennent alors que plusieurs régions de la planète seront soumises à des températures difficiles au cours de l’été, notamment la Sibérie.

Une température de 38 degrés dans une ville de Sibérie le 20 juin. Et de 35 degrés le lendemain. On a beaucoup fait état de ces nouveaux records — 38 degrés représenterait un sommet, où que ce soit au-delà du cercle polaire arctique. Mais ces chiffres n’arrivent pas de nulle part.

Il y a 2000 ans, les ancêtres des Inuits ont quitté la Sibérie et ont commencé à se disperser sur un territoire s’étendant aujourd’hui de l’Alaska au Groenland. Ils avaient avec eux des compagnons: les chiens. Ces pionniers canins étaient si bien adaptés au nouveau continent que les chiens de l’Arctique d’aujourd’hui en sont leurs descendants directs.  

Les détracteurs de la science du climat aiment bien utiliser le mot « alarmiste » quand ils parlent des climatologues. Et pourtant, les chiffres démontrent que les prédictions contenues dans les précédents rapports du GIEC ont plutôt joué la carte de la prudence.

Des zones déjà libres de glace près des côtes de l’Alaska, ce qui est anormalement tôt, en juin. Une vitesse de fonte de la calotte du Groenland tout aussi inhabituelle pour mai et juin. Un record de chaleur pour un mois de mai — 29 degrés — dans le nord-ouest de la Russie.

La dernière survivante des « vieilles glaces » de l’Arctique est en train de disparaître. Ce n’est pas pour dire qu’il n’y aura plus de glace à brève échéance, mais cela signifie que la glace la plus résistante, celle qui se renforce d’hiver en hiver, est de moins en moins présente.

L’Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète, ce qui provoque le dégel du pergélisol, gelé depuis des dizaines ou des centaines de milliers d’années, ainsi que le relâchement de méthane dans l’atmosphère, contribuant du même coup au réchauffement planétaire. Les conclusions d’une étude rassemblant entre autres des chercheurs de l’IIASA, l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, portent toutefois à croire qu’il est encore possible de neutraliser cette menace.