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À l’été 2009, un navire allemand était devenu le premier navire commercial à emprunter la route russe de l’Arctique, entre l’Asie et l’Europe. Ce mois-ci, un navire commercial opérant pour une compagnie russe est devenu le premier à emprunter cette route… en hiver.

Si les confinements du printemps ont apporté un léger répit aux émissions de gaz à effet de serre, les choses étaient déjà revenues à la normale au cours de l’été. Mais la planète, elle, n’a pas connu de répit, l’année 2020 ayant continué d’accumuler les extrêmes pendant que les humains avaient les yeux fixés sur un virus.

Pendant que la pandémie continue de battre des records, un autre type de record vient se rappeler à notre bon souvenir: la surface de glace qui recouvre l’océan Arctique était à la fin d’octobre à son plus bas niveau pour un début d’automne, depuis que de telles mesures sont prises.

Le 19 août, les scientifiques à bord du brise-glace allemand Polarstern ont atteint le pôle Nord en un temps record. Il n’y a pas si longtemps, ils auraient dû traverser une région couverte d’une glace dense, vieille de plusieurs années. En son absence, il leur a fallu seulement six jours pour relier le détroit de Fram, au nord du Groenland, au pôle Nord.

Impossible de séparer climat et sécurité mondiale, affirme l’Organisation des Nations unies (ONU), où le Conseil de sécurité a débattu vendredi de l’impact des changements climatiques sur la paix et la sécurité internationales. Ces échanges surviennent alors que plusieurs régions de la planète seront soumises à des températures difficiles au cours de l’été, notamment la Sibérie.

Une température de 38 degrés dans une ville de Sibérie le 20 juin. Et de 35 degrés le lendemain. On a beaucoup fait état de ces nouveaux records — 38 degrés représenterait un sommet, où que ce soit au-delà du cercle polaire arctique. Mais ces chiffres n’arrivent pas de nulle part.

Il y a 2000 ans, les ancêtres des Inuits ont quitté la Sibérie et ont commencé à se disperser sur un territoire s’étendant aujourd’hui de l’Alaska au Groenland. Ils avaient avec eux des compagnons: les chiens. Ces pionniers canins étaient si bien adaptés au nouveau continent que les chiens de l’Arctique d’aujourd’hui en sont leurs descendants directs.  

Les détracteurs de la science du climat aiment bien utiliser le mot « alarmiste » quand ils parlent des climatologues. Et pourtant, les chiffres démontrent que les prédictions contenues dans les précédents rapports du GIEC ont plutôt joué la carte de la prudence.