Dans la dernière année, dans la foulée de la mise à pied des équipes chargées de la modération des contenus sur Twitter, plusieurs analyses avaient démontré une montée en flèche de la désinformation, y compris en science, et des propos haineux.
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Comme le rappelle le journal britannique The Guardian le 11 octobre, la Russie est connue des experts pour avoir utilisé X pour diffuser de la désinformation, et les événements des derniers jours laissent croire « qu’elle semble avoir capitalisé sur le conflit israélo-palestinien ».
Colette Brin, directrice du Centre d’étude sur les médias de l’Université Laval, explore les conclusions d’un coup de sonde révélant que les Québécois ont peu changé leurs habitudes de consommation de nouvelles sur le web.
Près de la moitié des répondants (48 %) sont d’avis que Facebook et Instagram devraient compenser les médias, contre 24 % qui sont d’avis contraire.
La journaliste Marie-Ève Martel propose l’équivalent d’un cours d’introduction à l’éthique et à la déontologie journalistiques dans un nouvel essai publié chez Somme toute.
« Les personnes fortement motivées à trouver et partager des contenus antivaccins ne font donc qu’utiliser le système de la façon dont il a été conçu, ce qui vient compliquer le fait d’équilibrer ces comportements par rapport aux enjeux de santé publique ou de sécurité. »
Le manque de transparence des plateformes (Twitter était une rare exception pour les chercheurs, avant son acquisition par Elon Musk) a souvent été pointé du doigt ces dernières années comme un obstacle à une meilleure compréhension de cet écosystème de la désinformation.
« Nous disons aux gens d’obtenir leurs informations auprès de plusieurs sources pour réduire le risque d’être induits en erreur. Mais cela ne fonctionne pas aussi bien si plusieurs médias peu crédibles parlent de la même chose. »
Dans le cadre de son passage à Entretiens journalistiques, il revient sur la délicate relation entre journalistes et élus, sur le contrôle du message pendant la pandémie et sur le départ de son ancienne collègue Martine Biron, aujourd’hui ministre caquiste.
À l’évidence, une meilleure culture scientifique du public et davantage d’éducation à l’information, ça aiderait. Mais quelle que soit l’intervention, elle atteindra vite ses limites « sans une réforme plus large de l’infrastructure numérique qui crée un terreau fertile pour cette infodémie maligne ».