La mémoire est une réécriture. Les neurosciences nous l’apprennent: chaque fois qu’on ravive un souvenir, on le modifie. Et de l’histoire d’un homme qui devient son roman, où la mémoire poétisante fait du simple pain grillé une madeleine légendaire, les fabulations de Sylvie Moreau et de son équipe nous transportent dans une riche initiation à Proust, à l’homme et à son œuvre.
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Ils sont trois. Trois frères. Trois princes. Trois cœurs à aimer. Trois cœurs pleins de secrets, de non-dits. Qu’est-ce qui s’est passé dans la courbe du chemin des passes dangereuses?
La Rome antique n’a jamais été tendre, et ses luttes de pouvoir, doublées de relations amoureuses bien souvent sulfureuses, ont fréquemment donné lieu à de sanglantes trahisons qui ont éclaboussé de vermeil le pourpre du pouvoir impérial. Titus, adapté de la pièce de Shakespeare, donne vie à ces conflits fratricides s’étant trop souvent réglés avec un couteau bien aiguisé.
Dans une petite chambre de Berlin, une jeune femme vit ses années de jeunesse. Et qui dit jeunesse, dit bien souvent découverte de son corps, de sa sexualité. Dans une pièce écrite et interprétée par Sylvianne Rivest-Beauséjour et donnée à la Petite Licorne, le public suit donc pas à pas le maelström émotif et charnel de ce périple berlinois.
Notre bibliothèque – À vos livres est une production du Théâtre Blanc de Québec et du 140 de Bruxelles, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’sous. Pour trois soirs seulement, Christian Lapointe nous conviait tous à un happening de lecture à vue en continu, de 18h00 à minuit.
Le désert, pièce écrite par Olivier Sylvestre, nous plonge dans un univers de poésie où la dépendance se situe au centre de l’oeuvre. Avec une mise en scène intimiste, dans la petite salle du Théâtre Prospero, le comédien et metteur en scène Frédéric Sasseville-Painchaud nous livre un témoignage poignant d’un homme en état de manque faisant face à ses démons.
Je n’étais pas initiée au travail d’Hanna Abd El Nour, peut-être que cela aura modifié ma réception de Voyages, qui débutait cette semaine à La Chapelle. L’heure et demie en salle n’est pas de tout repos. Le metteur en scène questionne avec vigueur le modèle de représentation classique par le choix de l’art multidisciplinaire et par son écriture scénique décomplexée… Par moment, on hésite entre deux sanctions : désinvolture ou inconsistance.
Le travail, c’est la santé! Mais le travail, c’est aussi l’obsession et les énergies titanesques englouties pour des résultats parfois peu renversants. Et en cette ère de boulots à la pige et de disponibilité 24 heures par jour, l’auteure Sarah Berthiaume s’intéresse à ce travail éreintant de tous les instants avec Nyotaimori.
Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!
La dernière invention des bureaux de l’APA, joué au FTA en juin 2017 est en reprise à l’Espace Libre. Compagnie connue pour présenter des pièces hors normes faisant voler en éclat les codes traditionnels du théâtre, elle revient aujourd’hui avec un objet atypique dont on sort assez enjoué, mais pas entièrement transcendé, pas certain(e) d’avoir réussi à faire toutes les connexions.