Quatre acteurs sur scène; des décors très réussis qui se métamorphosent sans arrêt… la pièce de plus de deux heures présente le cas d’Anna, dont on se demande si le destin aurait pu être différent.
Auteur/autrice : Sophie Jama
Très rythmées, entrainantes et joyeuses, les mélodies sont en même temps mélancoliques et marquées par une grande tristesse.
L’imagination de Francis Monty est totalement désinhibée dans sa créativité et son humour, et cependant toujours plein de tendresse et de bienveillance. C’est un beau mélange qu’il n’est pas donné à tout le monde de le faire fonctionner.
Le spectacle est une très grosse production, avec 14 danseurs sur des chorégraphies de Kate Prince, de multiples décors, des effets vidéo très intéressants, de beaux costumes et des éclairages qui se modifient tout au long d’une histoire qu’on suit très bien et qui donne de l’espoir et de l’énergie.
L’oeuvre réunit tous les critères de beauté, d’élégance et d’audace, avec en plus de l’humour, de la tendresse et l’expression des corps poussée à son paroxysme.
Silence radio est un spectacle très réussi, à la fois drôle et émouvant, et qui touche autant les adultes que les enfants, même très jeunes.
Il est très difficile de décrire avec quelle habileté, quel jeu chorégraphique les deux artistes sur scène parviennent à faire vivre le protagoniste de l’histoire qui, dans une mise en scène féérique, se retrouve au centre d’objets géants et hors du commun aux comportements inattendus, faits de tous ces milliers de petits papiers qui se retrouvent jusque dans son lit.
Le spectacle est très imaginatif et parfaitement réalisé grâce au talent de trois marionnettistes. Du protagoniste morcelé qui a du mal à rassembler tous les morceaux de son corps à sa multiplication, en passant par son accouchement de lui-même en miniature, on est épaté par les trouvailles qui toutes suscitent le rire.
Le spectacle est hypnotisant pour le spectateur et terriblement physique pour les artistes. Certains apparaissent parfois masqués; cela rappelle la tradition des masques africains, mais aussi l’humanité niée aux Noirs durant la traite dont ils furent les victimes.
La mise en scène de Darcy Grant est très travaillée et tous les numéros sont organisés de telle sorte qu’on a l’impression d’avoir affaire à encore plus d’artistes qu’il y en a en réalité. C’est qu’ils se donnent tous à fond, sans répit et du début à la fin du spectacle, dans la bonne humeur, avec plusieurs pointes d’humour et surtout une force et une dextérité absolument incroyable.