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    Photo : Pol Guillard

    FTA – Libya : transmission collective de savoirs riches de sens

    0
    Par Émilie Plante le 26 mai 2023 Danse, FTA

    La danse pour raconter un héritage familial, ancestral et collectif. La danse pour faire vivre. La danse pour libérer les sens. Fresque nord-africaine portée par une énergie brute, Libya emploie le corps et la voix comme moyen de communiquer tout ce savoir, toute cette histoire.

    Présenté pour la première fois au FTA en collaboration avec l’Usine C, Libya est un festival pour les sens. Œuvre du marocain Radouan Mriziga et dernier opus d’une trilogie, ce spectacle incarne tout un travail de mémoire pour honorer divers aspects des cultures amazighe, nord-africaine, maghrébine et arabe, mais également de toutes les communautés méditerranéennes.

    Huit interprètes se partagent la scène qu’ils colorent de leur personnalité, leurs mouvements et leurs voix. Mariant performance, danse, rap, poésie chantée et rythmes percussifs, le spectacle a comme point de départ le matrimoine méditerranéen des Imazighen (terme que le chorégraphe préfère au mot berbère qu’il trouve péjoratif).

    Originaire de Marrakech et dorénavant basé en Belgique, Mriziga dépeint une histoire de la Libye d’un point de vue personnel et imagé plus que dans un souci de transposition anthropologique. Ce travail exploratoire est ancré dans les racines du créateur qui a expliqué dans un entretien pour le FTA à quel point le peuple amazigh a contribué aux connaissances aujourd’hui célébrées dans le monde, tout en préservant jalousement leur identité culturelle.

    « Avec Libya, je me plonge dans les études amazighes en me tournant vers la question des connaissances autochtones exclues des narratifs dominants et de l’histoire dite officielle du bassin méditerranéen. »L’artiste qui voit « la danse comme une occasion d’engager nos mémoires collectives pour un avenir plus inclusif » intègre à son travail le savoir ancestral et la puissance des mots transmis. Il faut savoir que l’histoire des Imazighen n’a jamais été écrite.

    Avec les danseurs, Mriziga retrace des pans de son propre passé et de celui de ces ancêtres, il s’approprie cette histoire pour la livrer à sa manière et pour la faire perdurer.

    Une scénographie en résonance avec le sujet

    Libya est une œuvre solidement orchestrée, dans laquelle chaque composante scénique fait sens.

    Flanquée de rangées de chaises accueillant le public de quatre côtés, la scène à même le sol est marquée de lignes colorées évoquant une étoile. Cette configuration qui apporte un fort élément de proximité avec l’assistance est sans aucun doute voulue. De plus, des paysages de part et d’autre de la scène sont projetés sur deux grandes bannières, exhibant les images d’un territoire à la fois riche et aride.

    Radouan Mriziga réalise aussi l’éclairage de ce spectacle. La lumière fait partie intégrante de la scénographie et prend part à la rythmique de la performance. Au départ, la scène est plongée dans le noir, puis habillée d’une lumière orangée qui s’intensifie peu à peu pour progressivement devenir blanche et vive. L’artiste clôt cette fresque solaire avec la noirceur qui absorbe à nouveau la salle à la toute fin.

    Les costumes aussi sont en adéquation avec la performance. Deux des interprètes revêtent des habits s’inspirant des cultures nord-africaines et presque tous les vêtements ont des éléments de dorures auxquels la lumière s’accroche au gré de leurs mouvements.

    Histoire racontée et esprit de communauté

    Chaque danseur est un des personnages de cette histoire racontée avec le corps. Leurs mouvements sont par moments en symbiose ou s’accomplissent indépendamment des autres interprètes sur scène. Des éléments de chorégraphie rappelant le gumboot sont effectués avec fougue par quelques danseurs. L’effort physique est manifeste.

    Ce qui saute le plus aux yeux après avoir assisté à cette représentation ? Le fort sentiment de communauté, d’appartenance et de solidarité de la troupe. Lorsque les interprètes se sourient ou exécutent des chorégraphies en ne formant qu’un, le public se laisse porter par cette camaraderie contagieuse. Cet apparent désir de partage entre les danseurs se transmet à la foule par la proximité de la scène, certes, mais également par l’effervescence qu’insufflent les artistes à l’atmosphère.

    Cette poésie visuelle s’effectue tantôt en silence, tantôt avec des chants a capella ou au son de la musique tarab. Les interprètes qui clappent des mains en polyrythmie vers la fin du spectacle produisent une euphorie ultime qui clôt ce chapitre de manière grandiose.

    S’ouvrir à l’autre

    Fruit d’une rencontre entre différents savoirs, Libya est une co-création embrassant plusieurs facettes d’un patrimoine festif, coloré, lucide, dans lequel le passé, le présent et le futur sont entrelacés.

    Mriziga a voulu parler d’un héritage méconnu des Occidentaux. Et peut-être qu’en ressortant de la salle, le public souhaitera en apprendre davantage au sujet des Imazighen et qu’il pensera l’histoire autrement.

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    Rédactrice web, geek au tempérament artiste, Émilie est une touche-à- tout qui carbure au café et aux activités culturelles. Éternelle étudiante, elle détient un baccalauréat en histoire de l’art, une maîtrise en muséologie, a quelques cours en communication et en gestion derrière la cravate ainsi qu’un doctorat honorifique en « flattage » de chats. Depuis 2009, elle écrit pour des blogues d’entreprises ou des sites traitant de sujets divers (univers geek, communication, féminisme, musique techno, technologies) et est journaliste culturelle depuis plusieurs années. Ses sujets de prédilection sont le cinéma, la danse contemporaine, les arts visuels, la muséologie et… sans doute aussi les chats.

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