Des commerces fermés le 26 décembre et le 2 janvier : c’est la vision du monde des affaires mise de l’avant par plus de la moitié des consommateurs interrogés dans le cadre d’un nouveau sondage du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD).
L’exercice, qui a permis de recueillir les avis de 1015 répondants québécois, du 2 au 5 février derniers, jette un nouvel éclairage sur un mode de fonctionnement des activités commerciales qui est de plus en plus remis en doute. Non seulement, en effet, le secteur de la vente au détail doit-il affronter un manque de main-d’oeuvre – possiblement en raison de conditions pas suffisamment intéressantes –, mais la pénurie a sans aucun doute précipité la poursuite de la transformation des habitudes d’achat.
Là où, en effet, les gens pouvaient attendre les soldes d’Après-Noël avec impatience, y compris en faisant carrément la file devant des magasins, voilà de nombreuses années que les ventes en ligne remplacent peu à peu les déplacements en magasin. Voilà probablement pourquoi les détaillants ne sont plus autant fermés à l’idée de ne pas ouvrir leurs portes au lendemain de Noël, ainsi qu’au lendemain du jour de l’An.
Dans la foulée, les répondants au sondage du CQCD mentionnent qu’il pourrait être envisageable de réduire les heures d’ouverture normales des commerces, ou encore de fermer carrément le dimanche, comme cela a été brièvement imposé par le gouvernement Legault dans le cadre des mesures de lutte contre la COVID-19.
Cependant, cette idée de revenir au dimanche chômé n’enchante guère les détaillants, puisqu’ils ne sont que 41 % à juger que cela pourrait être une bonne solution, avec un taux d’approbation qui chute à 31 % du côté des magasins d’alimentation, ou encore à 32 % pour les commerces de santé et de soins personnels, comme les pharmacies.
En fait, aucun consensus ne se dégage quant à l’idée de fermer une journée par semaine – moins d’un participant sur trois (29 %) opterait pour le lundi, mais plus du tiers (37 %) des participants au coup de sonde ne diraient pas non à une réduction des heures d’ouverture les lundis, mardis et mercredis soir.
Ainsi, le CQCD indique, par voie de communiqué, que la plupart des commerçants sondés souhaitent plutôt des solutions adaptées à leurs propres besoins, plutôt que l’imposition d’un cadre de fonctionnement plus rigide.
« Les heures d’ouverture des commerces sont un réel enjeu pour les détaillants. La pénurie de main-d’œuvre, qui représente un manque de plus de 25 000 employés au Québec pour notre secteur, n’est qu’un exemple qui illustre l’importance de cette réflexion », a déclaré Damien Silès, directeur général du CQCD, toujours par voie de communiqué.
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