Les assassinats sont en hausse, au pays; selon Statistique Canada, on compte ainsi 3 % d’homicides en plus, en 2021, que durant l’année précédente. L’agence fédérale précise toutefois que le nombre de meurtres demeure très faible, comparativement à l’ensemble de tous les crimes violents rapportés à la police.
Dans une nouvelle note d’information, on indique ainsi que 788 homicides ont été signalés par les forces policières, l’an dernier. Il s’agit d’une troisième augmentation consécutive.
C’est en Colombie-Britannique (25 homicides de plus qu’en 2020, pour un total de 125 en 2021) et en Ontario (+37, pour un total de 277) que l’on a recensé la plus forte augmentation du nombre de meurtres; à l’opposé, l’Alberta et la Nouvelle-Écosse enregistrent toutes deux des baisses notables.
Il faut toutefois mentionner qu’en 2020, la fusillade particulièrement meurtrière survenue à Portapique, en Nouvelle-Écosse, a eu pour effet de fausser les tendances statistiques dans cette province.
Enfin, c’est en Saskatchewan que l’on trouve le pire taux d’homicides du pays, avec 5,93 meurtres pour 100 000 habitants, là aussi une troisième augmentation en autant d’années.
Du côté des villes, Toronto arrive en première place du triste palmarès du nombre de meurtres dans les différentes régions métropolitaines du pays, avec 117 assassinats. Mais le très grand nombre d’habitants du Grand Toronto fait en sorte que cette région du pays se classe au 17e rang du taux d’homicides (1,18 par 100 000 habitants).
En fin de classement, on n’a signalé aucun meurtre dans les régions métropolitaines de Trois-Rivières, au Québec, et de Guelph, en Ontario.
Les gangs, ces groupes meurtriers
Est-ce un impact de la pandémie? Toujours au dire de Statistique Canada, jamais, en plus de 15 ans, n’aura-t-on recensé autant de meurtre attribuables à des groupes criminels. De fait, l’an dernier, 184 homicides ont été liés à des gangs, soit environ le quart (23 %) de tous les meurtres signalés au pays.
Entre 2020 et 2021, 33 meurtres supplémentaires ont été classés de cette façon, ce qui équivaut, au total, à 0,48 homicide commis par des gangs par 100 000 habitants; du jamais vu depuis 2005, année du début de la cueillette des données à ce sujet.
Cette augmentation marquée s’est produite dans trois provinces, soit en Ontario, en Colombie-Britannique et au Québec.
D’ailleurs, les villes de Vancouver (13 meurtres en plus dûs à des gangs) et Montréal (11 homicides en sus) ont été le théâtre d’une bonne partie de ces assassinats parfois survenus en plein jour, dans des endroits passants.
La note d’information précise également que dans la plupart des meurtres commis l’an dernier d’un océan à l’autre, des armes à feu ont été employées; de fait, ces armes ont servi à tuer dans 40 % des homicides recensés, alors que les armes pointues et les coups portés étaient responsables de la mort des victimes dans 32 et 17 % des cas, respectivement.
Du côté des assassinats effectués avec des armes à feu, la plupart d’entre eux ont été commis avec une arme de poing (57 %), alors que dans environ le quart des cas (26 %), les auteurs des crimes se sont plutôt servis d’une carabine ou d’un fusil de chasse.
« Dans l’ensemble, le taux national d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu a augmenté de 6 % par rapport à 2020; il est passé de 0,73 à 0,78 pour 100 000 habitants », ajoute Statistique Canada.