L’impact de la pandémie de COVID-19 se fait aussi sentir du côté de la consommation, et plus spécialement des risques de fraude. Au moment où les achats en ligne se sont multipliés, confinement oblige, le nombre de cas de fraude s’avère conséquent, selon un récent sondage: 36% des Québécois et 38% des Canadiens disent avoir été victimes d’une fraude potentielle, ou ont adopté un comportement susceptible d’accroître le risque de fraude depuis le début de la crise au pays, en mars 2020.
Le coup de sonde, réalisé par la firme Léger sous la commande de Moneris, indique notamment que près d’un quart (23%) des répondants a indiqué avoir fourni son numéro de carte de crédit par téléphone à un magasin ou un restaurant, une pratique jugée comme étant « à haut risque tant pour les consommateurs que pour les entreprises ».
« Les Canadiens cherchent à soutenir les entreprises locales touchées par les restrictions liées à la pandémie, mais ils s’exposent souvent, sans le savoir, à un risque accru de fraude en payant par téléphone », explique Brian Prentice, chef de la gestion des risques à Moneris. « Lorsqu’une entreprise est incapable de prouver qu’elle effectue une transaction avec le détenteur de la carte, elle n’est pas protégée contre les débits compensatoires. De plus, la transaction est soumise à des frais de traitement plus élevés pour compenser le risque. Heureusement, il existe des options plus sûres », ajoute-t-il par voie de communiqué.
« Les résultats du sondage révèlent également que les Canadiens estiment que les achats en ligne sont généralement sûrs, mais qu’ils comportent un plus grand risque de fraude que les achats en personne. Parmi les participants au sondage, 69% estiment que les achats en ligne entraînent davantage d’activités frauduleuses, 60% se sentent plus en sécurité en personne dans un commerce et 73 % pensent que les achats en ligne augmentent leur exposition à la fraude », indiquent encore les résultats du sondage.
Ce qui surprend, toutefois, c’est l’ampleur des cas de fraude: 14% des participants au coup de sonde ont soutenu avoir effectué un achat en ligne, payé avec une carte (ou un autre mode de paiement), et n’avoir jamais reçu leur commande.
Le sondage indique enfin que lorsque des mesures de prévention de la fraude sont mises en place (et sont clairement indiquées aux consommateurs), 63% des Canadiens se sentent plus à l’aise d’acheter.
Pour ce qui est du Québec, 60% des répondants de la province jugent que la protection intégrée des paiements contre la fraude est un facteur important, lorsque vient le temps de faire un achat en ligne. Et 44% des participants préfèrent faire leurs achats en ligne s’ils peuvent effacer leurs informations de paiement de leur profil en ligne, histoire d’éviter les risques de fuite de données personnelles.